mardi 30 avril 2013

Conter Flores – Partie 5 : Kelimutu, qu’il est mythique !

Du 14 au 16 avril 2013

Riung-Moni (ville la plus proche du Kelimutu)
Comme à l’accoutumée, nous prenons le bus pour rejoindre Moni, cette fois on est vraiment sûr de ne pas le rater car il part devant notre pension de Riung et que les chauffeurs sont nos voisins de chambre !

Trajet sans histoire, en bus jusqu’à Ende puis en Bemo (minibus) jusqu’à Moni, les paysages sont à nouveau impressionnants mais on se dit que décidément il ne doit pas être facile de vivre ici, le terrain est très accidenté dès qu’on quitte le littoral et il y a souvent la place pour seulement quelques maisons au bord de la route…

Arrivés à Moni, ville la plus proche du Kelimutu, nous commençons par trouver un hôtel (évidemment plus cher que chez notre papi de Riung) puis partons nous promener dans la campagne, jusqu’ici rien d’extraordinaire… Mais de retour à l’hôtel, assis dans de confortables fauteuils de bois, c’est le drame, il suffit qu’on échange un regard, qui a dit « on va courir ? » on ne sait plus mais le mot est lâché, réponse immédiate « ok bonne idée », et voilà c’est la rechute : notre deuxième footing en deux jours ! Le virus de la course à pied nous reprend !!!

Les paysages rencontrés lors de notre footing
Il est bon de se dégourdir les jambes après plusieurs heures de bus même si le terrain accidenté a rapidement raison de nous… Une petite demi-heure et on rentre !

Nous dînons à nouveau et pour la dernière fois avec Toine et Céline et réservons un scooter pour pouvoir nous promener librement les jours suivants.

Une route pentue serpentant entre les rizières mène au Kelimutu, le volcan mythique de Florès… Notre monture se plaint pour la forme mais passe l’épreuve honorablement, nous la laissons se reposer à l’entrée du site et c’est pied à terre que nous faisons les derniers hectomètres.

Au sortir d’un bois de pins, en haut d’une volée de marches et alors que les touristes ont fait place au désert, nous posons les yeux sur ce qui ne peut être qu’une fantaisie de la nature, un oubli de toute mesure et de toute règle, une folie en somme : deux lacs volcaniques sont enfoncés dans de profonds cratères et séparés par une mince paroi de roche, l’un est turquoise, l’autre marron,  à eux deux ils sont comme les yeux vairons d’un titan ou d’un chaton. Un peu plus loin, un troisième lac complète le panorama qui n'avait guère besoin de cet ornement supplémentaire mais ne s'en plaint pas.

Pose devant les cratères!

Balade le long des cratères!

Le lac bleu turquoise, le lac marron au fond
Et le 3e cratère avec un lac noir
C’est un choc et nous restons longtemps à contempler ce paysage de science-fiction, en nous promettant d’y retourner le lendemain pour nous assurer que tout ceci était bien réel…

L’après-midi nous nous rendons dans un village (Jopu) qui ne voit pas beaucoup de touristes, nous sommes guidés par un habitant pour la visite et promettons d’envoyer par courrier les photos du jour !


Notre deuxième jour dans cette région nous permet de vérifier une nouvelle fois la « théorie du jour en plus » (© CedAmand) : le premier jour doit être consacré à l’attraction principale du lieu (ici le Kelimutu) mais en restant un jour de plus il devient possible d’explorer les à-côtés de l’attraction, c’est-à-dire des endroits peut-être moins exceptionnels mais aussi beaucoup moins touristiques… En réalité, la deuxième journée a souvent été aussi mémorable que la première !

Confiants dans notre brave scooter, nous suivons la route fabuleuse entre Moni et Paga et admirons les vues plongeantes sur de profondes gorges, les ouvertures sur des baies en croissant baignées par les flots, l’ombre des bois touffus de bambous ou de bananiers…

Sur la route qui nous mène à Paga...
Nous faisons halte aux abords d’une double baie de sable blanc, les deux croissants sont seulement séparés par une avancée de sable hérissée d’un rocher… C’est un décor à la James Bond et nous sommes seuls pour en profiter !

Pantai Coca, une plage de rêve!
Après une petite baignade, nous rallions Paga  rapidement et, à l’issue d’une promenade sur le port puis la plage, nous trouvons un petit restaurant les pieds dans le sable… Quand la cuisinière nous propose un thon entier nous ne sommes pas assez fous pour refuser et nous en félicitons car c’est un véritable festin, le souvenir seul de ce repas nous fait venir l’eau à la bouche !
Le meilleur poisson de notre vie,
face à la mer les pieds dans le sable...
Ayant fait le plein d’omégas 3 pour nous et d’essence pour le scooter, nous prenons le chemin du retour. Peu après Paga, nous nous arrêtons presque par hasard dans un petit village de pêcheurs, en réalité c’est une escale hors du temps : des enfants nombreux font des cabrioles dans l’eau tandis que les hommes rentrent de la pêche et que les anciens, assis à l’ombre sur la plage, nous rendent nos salutations avec bienveillance…

Un endroit hors du temps
Figure acrobatique!
Les enfants qui sont comme des dingues,
oui on se sent un peu comme des stars hollywoodiennes ici!
La fête aux poissons
Vraiment la fête aux poissons!
Nous ne faisons que traverser Moni et poursuivons vers le Kelimutu à qui nous avions promis une seconde visite. Après une négociation serrée pour ne pas payer un second billet, nous accédons à nouveau au volcan et à ses lacs miraculeux. La lumière filtrée par les nuages et les brumes qui glissent sur les lacs donnent à la scène un aspect très différent de la veille, et non moins prodigieux.

Effets de lumière sur le lac



On a même réussi à se faire prendre en photo
car cette fois-ci il y avait 4 touristes !
A bout de forces et d’essence, nous redescendons la route vers Moni en quasi roue libre, restituons le scooter, et croisons les jeunes rastas du coin qui commencent à nous reconnaître à force de nous voir passer en tous sens…

C’est la fin de notre séjour à Flores, formidable première étape de notre périple indonésien, le lendemain nous gagnons Ende pour une journée de repos avant de prendre le premier avion du matin vers Lombok via Bali.

Quitter Flores sur un sourire amoureux, conter Flores pour un souvenir radieux... 

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