vendredi 13 février 2015

Patagonie Partie 3 : L'argentine fait (encore) le bonheur

4 janvier 2015 : El Chalten (-ivrant)



Nous reprenons la mythique ruta 40 en minibus pour rejoindre El Chalten (4 heures de trajet tout de même), le ciel dégagé nous permet de profiter du paysage, la plaine cède progressivement le pas à la montagne à mesure que nous approchons d'El Chalten qu'un grand panneau à l'entrée de la ville désigne comme « Capital Nacional del Trekking ».

On the road #1
On the road #2
On the road #3
El Chalten, nous y sommes!

Une magnifique chaîne de montagnes surplombe El Chalten, et la plus belle perle de ce collier répond au doux nom de Fitz Roy (capitaine du célèbre Beagle, le navire emprunté par Charles Darwin lors du voyage qui allait lui permettre de définir sa théorie de l'évolution des espèces, il fut aussi gouverneur de Nouvelle-Zélande... incroyable non? plus d'informations sur la vie et la mort de Fitz Roy : http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_FitzRoy), notons que les locaux préfèrent l'appeler cerro Chalten (incroyable non? non? ah bon…).

Nous avons la chance d'admirer dès notre arrivée le Fitz Roy totalement dégagé, cela n'a rien d'évident tant Fitz aime à se couronner de nuages, pour se donner l'air d'un Roy (oui n'ayons pas peur des jeux de mots acrobatiques).

Toujours est-il qu'à peine nos sacs posés à l'hôtel et après avoir acheté quelques provisions, nous partons pour une petite randonnée pour profiter du temps clément, ce qui est pris n'est plus à prendre... 

Comme à l'accoutumée, nous allons d'un bon pas sur le chemin et dépassons régulièrement d'autres randonneurs, cependant ce n'est pas contre nos congénères que nous luttons car (oui les plus perspicaces d'entre vous l'auront deviné) un nouveau match contre le condor a commencé : haut dans le ciel le condor agite ses larges ailes pour ameuter les nuages et nous jouer le même tour qu'aux Torres del Paine ! 

Direction la laguna Capri


Le Fitz Roy toujours dégagé, on fonce!

Damn it, hijo de p***, tabernacle, nous ne nous laisserons pas faire, nous poussons sur nos jambes, balançons les bras d'avant en arrière, grillons tous les ravitaillements et croquons les kilomètres avec détermination pour arriver au point de vue SEULEMENT 5 MINUTES avant que le rideau de nuages ne tombe sur le Fitz Roy comme pour marquer la fin du spectacle ! 

Ouf nous y sommes à temps!
Fitz Roy
Ouf ce fut bref mais intense, nous avons bien mérité une pause au bord de la jolie laguna Capri (c'est fini), et dire que le condor voulait nous jouer un mauvais tour... Nous commençons à nous lasser des sandwichs mais c'est le prix à payer pour profiter de ces moments donc ne nous plaignons pas, pendant ce temps en France nombreux sont ceux qui profitent de leur dernier jour de vacances (et oui nous sommes dimanche, jour du seigneur, du footing long en forêt, du repassage et de stade2) !

Et voilà, le Fitz Roy a disparu derrière les nuages!
(Laguna Capri)

Le Fitz Roy est comme un poing tendu vers le ciel, ses parois lisses comme le dos de la main paraissent douces et violentes, elles ne masquent rien mais cela les rend d'autant plus inaccessibles car qui oserait s'attaquer à telle muraille? Vulnérable pourtant qui tend le poing sans se cacher, nous le verrons bientôt...

Pour le moment et après cette sympathique randonnée de 14 kilomètres nous redescendons de la montagne en riant du volatile hargneux qui, pour se venger de sa défaite, peint le ciel de nuages. 
En repassant dans le village nous consultons les agences qui proposent des excursions mais les prix sont vraiment exagérément élevés et nous renonçons à la marche sur glacier : payer en Argentine trois fois plus qu'en Nouvelle-Zélande ne nous semble pas justifié… 

Avant
Après, impressionnant non?!

Pour nous remettre de cette (relative) déconvenue, nous faisons halte dans une chocolaterie blottie dans un chalet on ne peut plus mignonnet, l'ambiance est très sympathique, le chocolat chaud un régal, tout comme le brownie, et nous repartons avec quelques barres de chocolat qui se révéleront très savoureuses : nous avons dès le premier jour trouvé notre refuge à El Chalten, ce sera utile tant le vent (qui souffle maintenant en tempête) annonce un climat incertain mais toujours exigeant...

Après une bonne douche, nous dînons dans l'un des nombreux et accueillants restaurants puis c'est « au dodo, demain grosse rando ! ».

Les copieux repas argentins!

5 janvier 2015 : Trek de los Tres (-plendissants!)

Il est tôt mais la chambre est baignée de lumière, circonspects, suspicieux et néanmoins pleins d'espoir, nous écartons les inutiles rideaux pour découvrir un ciel libre de tout nuage. C'est un petit miracle quand on se souvient que la veille au soir toute la montagne avait remonté jusqu'au nez sa couverture blanche...

Nous nous offrons donc une balade matinale avant le petit-déjeuner pour saluer ce bon vieux Fitz et ses camarades, dont les aviateurs français de l'Aéropostale Saint-Exupéry, Mermoz et Guillaumet, c'est quand même la classe d'avoir une montagne à son nom



Lumière du matin sur le Fitz Roy

Petit trajet en minibus pour aller au point de départ du trek, 3, 2, 1 c'est parti, d'emblée nous imposons notre rythme, bien en ligne, pas de mouvement parasite, respiration régulière, coordination soignée pour la prise de photos et de films, ravitaillements fluides, nous commençons à être au top sur la rando ! 


Départ de la rando

Cela ne nous empêche pas de profiter du paysage, bien au contraire car nous pouvons nous autoriser des pauses plus longues quand le chemin offre des points de vue, sur le Fitz Roy et le glacier Piedras Blancas notamment : le paysage ne se limite d'ailleurs pas au Fitz Roy, l'ensemble harmonieux composé par la chaîne de montagnes, la végétation et les glaciers ne cesse de se dévoiler sous un angle nouveau à mesure que nous progressons sur le chemin.



Et nous progressons rapidement, instruits par l'expérience d'hier nous voulons absolument atteindre la laguna avant que les nuages ne viennent couvrir le Fitz Roy ! Ce matin, nous avons bien veillé à ne pas réveiller le condor qui dormait sur le toit de l'hôtel, à nous de profiter de ces quelques heures d'avance




Les paysages sont réellement magnifiques, parmi les plus beaux depuis le début du séjour, et nous atteignons sans nous en rendre compte le pied de l'ascension finale vers la lagune de los Tres, le point culminant du trek... Là ça grimpe fort pendant trois kilomètres mais le chemin est bien tracé et nous sommes animés par l'excitation d'être près du but.

Et le but est magnifique, après un centre en cloche venant du côté droit par dessus la lagune, le Fitz Roy est à la montagne l'équivalent d'un retourné acrobatique au football... Nous sommes ébahis et cela efface en partie notre déception de ne pas avoir pu admirer les Torres del Paine libres de tout nuage quand nous étions au Chili.

Le paresseux condor arrive enfin mais c'est trop tard : nous sommes passés avant les nuages qui vont progressivement couvrir la montagne dans l'heure qui suit notre départ de la lagune, yyyyyyyyyyyyiiiiiiiiaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhh prends ça dans ta face de piaf !!!

Laguna de los Tres après une ascension fulgurante de 36 minutes au lieu d'une heure prévue ahah

Après un déjeuner frugal composé d'empanadas tièdes (pas fantastiques) et de thé chaud (ça fait du bien), le chemin du retour nous reconduit directement à El Chalten, vingt kilomètres à pieds ça use les souliers mais forge les souvenirs... Premier réflexe en arrivant : filer à la chocolaterie nous régaler d'un crumble aux pommes et d'un chocolat chaud ! 




Les nuages commencent à arriver
Sur le chemin du retour

Laguna Capri
(la même qu'au début où on ne voyait pas la montagne!)

Notre so delicious chocolaterie!

Après une bonne douche, nous dînons dans l'un des nombreux et accueillants restaurants (comme hier quoi) puis réservons des soins au spa pour demain soir : les prévisions météorologiques sont mauvaises et nous avons prévu une excursion qui devrait nous permettre de rentrer tôt, à ce moment-là nous ne nous doutons pas que nous venons de commettre une erreur... L'ombre du condor est invisible dans la nuit.


6 janvier : Glaciar Heumul (-time)

Comme prévu, le ciel est couvert et nous ne pouvons donc admirer les contours désormais familiers du Fitz Roy… Cela ne nous préoccupe pas, nous avons prévu une journée tranquille : on va en minibus vers un glacier, deux heures de balade, retour à El Chalten vers 17 heures, passage traditionnel par la chocolaterie, spa à 18 heures pour un massage-sauna-décontractiondesmusclesdorsaux-onsefaitplaisir-aprèstoutc'estlesvacances, on dîne et au dodo ! 

Ça c'était le plan, mais peut-être avons-nous un peu baissé la garde, peut-être le condor s'est il lassé de ses défaites à répétition, peut-être que la rouetourne devait tourner (© Franck Ribéry), bref le condor n'est pas mort et il est même très revanchard le bougre.

Alors le minibus va mettre plus d'une heure à récupérer tous les passagers et quitter la ville, là où cinq minutes devaient suffire (le condor a dû bouffer les feuilles d'inscription) ; alors le même minibus va lamentablement se traîner sur un chemin certes caillouteux mais tout à fait praticable à plus de vingt kilomètres/heure (le condor a dû bouffer le câble de l'accélérateur) ; alors notre groupe est en partie constitué de boulets marchant à moins de deux kilomètres/heure (le condor a dû bouffer les mollets et les cuisses de nos chers camarades) ; alors nous voyons avec désespoir, puis colère, puis résignation les heures s'écouler, le chocolat s'évaporer, le massage se faire dans le vide laissé par nos corps absents (le condor a carrément dû bouffer le masseur si ça se trouve)...

Heureusement, nous avons quand même pu profiter de la vue sur un glacier qui mérite totalement d'être qualifié de mignonnet, surtout avec son petit lac en contrebas, surtout sous la neige (oui la neige, le condor est en grande forme aujourd'hui il doit être dopé à l'EPO-Cocaine-RedBull-Efferalgan-Thé vert « Jardin Bleu » , attention un intrus s'est glissé dans cette liste).

Glacier Hemmul

Lago del Desierto


Malgré un dernier sprint désespéré, nous sommes en retard de plus de trente minutes au spa et il nous faut troquer le massage manuel contre un massage automatisé sur un fauteuil-masseur, c'est moins bien mais nous n'avons pas tout perdu ! Le sauna nous permet d'évacuer les mauvaises ondes de cette journée et d'être prêts pour un nouvel affrontement avec notre ennemi à plumes...  

7 janvier 2015: Lagune Torre (-spectable)

Pour notre dernière journée à El Chalten le temps est plutôt clément bien que nous ne retrouvions pas le parfait ciel bleu de l'avant-veille. Nous prenons un sandwich (comme tous les jours) dans une boulangerie puis partons en direction de la laguna Torre, dès que nous laissons la ville derrière nous, des points de vue bien dégagés offrent une vue sur le Fitz Roy, le glacier en contrebas du Cerro Torre et la vallée creusée par le rio (fleuve) Fitz Roy (oui ils ont été créatifs sur le nom).





Nous savons que ce sont nos derniers moments de randonnée donc nous nous en donnons à cœur joie, d'autant que nous sommes quasiment seuls sur le chemin et au moment de découvrir la laguna Torre sur laquelle flottent des blocs détachés du glacier que nous apercevons dans le fond… 
Tout ceci est tout à fait charmant et nous contournons la lagune pour approcher du glacier, impossible de se lasser de ce genre d'endroit et nous prenons notre temps pour aspirer un peu de la beauté de la nature.











Il faut pourtant rentrer bientôt et retourner à la civilisation, ce qui peut avoir du bon quand elle se traduit par une délicieuse chocolaterie, un brownie, un crumble et deux onctueux chocolats chauds...

Mais à peine sortis de la chocolaterie, où est Charlie ? Effarés devant la télévision de l'hôtel qui passe en boucle les images des meurtres des dessinateurs, journalistes et policiers, nous voudrions être encore sur notre montagne, nous voudrions ne pas comprendre, ne pas voir, nous voudrions qu'une annonce spéciale mette un terme à ce cauchemar en disant que tout va bien, que c'est une fausse alerte et que finalement tous les bons vivants sont toujours bien vivants...

Un Argentin nous demande ce que faisaient ces gens : « ils dessinaient monsieur, ils faisaient des dessins », et pourquoi ils ont été tués alors : « parce que des fous n'aimaient pas leurs dessins ». Et les autres morts ? « ils écrivaient des articles dans le journal de dessin ou bien ils étaient policiers et défendaient ceux qui dessinaient ». 
L'avantage des langues étrangères c'est que faute de vocabulaire, nous sommes contraints d'aller à l'essentiel...

Ce soir il pleut, même le condor pleure. 


8 janvier 2015 : au revoir la Patagonie (soit qui mal y pense)



Journée de transition, nous quittons El Chalten pour rejoindre l'aéroport en minibus, le ciel est gris et nous un peu aussi... L'avion est bien évidemment en retard (2 heures tout de même), ce qui semble moins grave pour nous que pour une Américaine qui fait une crise de nerfs dans l'aéroport : en effet perdre le billet Buenos Aires-Etats Unis à cause d'un retard d'avion ça ne peut pas faire plaisir...

Nous trompons notre ennui en lisant dans l'aéroport (regret de ne pas avoir pris d'ordinateur pour commencer les articles du blog) puis l'avion s'avance enfin sur le tarmac, avec en arrière-plan la majestueuse plaine patagonienne dorée par le soleil.

Adios Patagonia!

La Patagonie, malgré les facéties du condor, nous laisse un souvenir fabuleux et nous quittons à regret cette terre du bout du monde. 

Vol sans histoire, nous sommes à Buenos Aires et gagnons l'hôtel en taxi, accueil charmant et francophone dans ce qui est de loin notre meilleur hôtel du séjour : la chambre donne sur un balcon où trône un jacuzzi... Royal.

Malgré l'heure tardive, il n'est pas difficile de trouver un restaurant ouvert, mais nous constatons après avoir commandé qu'il ne prend pas la carte bleue (la défaillance du système bancaire n'est donc pas limitée à la Patagonie, il fallait s'en douter)... Je laisse Amandine pour trouver un distributeur qui refuse de délivrer le moindre billet et revient au restaurant où nous comptons fébrilement nos derniers sous : ouf ça passe de justesse, le condor (qui a sûrement fait le voyage lové sous une aile de l'avion) nous croyait sans doute moins économes !

Retour à l'hôtel après ce savoureux repas, les vacances sont presque finies mais nous sommes décidés à profiter à fond de notre dernière journée complète en Argentine.

9 janvier : Buenos Aires (-te plus qu'une journée)

C'est sans appréhension que nous ouvrons les yeux : à Buenos Aires il fait beau et chaud c'est sûr… 
C'est bien sûr ? 
Alors c'est quoi ce rideau de pluie digne d'une mousson, de la décoration ? 
Incroyable mais vrai nous quittons l'hôtel équipés de nos pantalons de pluie et de nos imperméables... N'ayant plus un dollar argentin en poche nous arpentons le quartier bobo de Palermo Viejo en quête d'un distributeur qui fonctionne mais ne trouvons que des boutiques fermées et des distributeurs stériles. 
Le point positif est qu'en une demi-heure la pluie s'est arrêtée et que le ciel est désormais tout bleu

Dans le quartier de Palermo
Alors que nous commençons à sérieusement nous inquiéter, nous trouvons enfin une machine qui a la générosité de nous donner l'argent qui est sur notre compte, on peut dire à l'envi que l'argent ne fait pas le bonheur il n'empêche que c'est plus facile avec que sans (et oui ce voyage nous permet de faire d'incroyables découvertes).

Nous pouvons donc utiliser les billets fraîchement sortis de la machine pour nous payer un taxi qui nous conduit dans le centre, nous discutons football et Charlie Hebdo avec le très sympathique chauffeur.

Nous parcourons à peine quelques rues que déjà la faim se fait sentir, deux empanadas plus tard et ça repart, nous descendons l'avenue principale de Buenos Aires, ponctuée de quelques jolis bâtiments puis atteignons la palais présidentiel (Casa rosada car elle est rose) et le Rio de la Plata.

Une des plus grandes avenues du monde
(sisi)

On se croirait à paris un peu
mais on est bien à Buenos Aires!


La Buenos Aires historique et bourgeoise cède le pas aux nouveaux quartiers du bord du fleuve : comme dans de nombreuses capitales, la réhabilitation des docks redessine la ville, ici c'est Puerto Madero et son pont futuriste qui symbolise le nouvel élan de Buenos Aires.


Sous un soleil qui commence à peser sur nos épaules, nous poursuivons notre périple vers des quartiers de plus en plus populaires : San Telmo, ses bars, librairies, brocanteurs ou pharmacies qui semblent vivre dans les années trente puis Boca et ses artistes de rue à Caminito et surtout le mythique stade de Boca Junior, la Bombonera








Inutile de préciser que ce marathon nous a totalement épuisé, nous rentrons donc à l'hôtel en taxi et faisons immédiatement couler l'eau dans le jacuzzi... Il faut reconnaître que cela nous remet d'aplomb pour la soirée : dîner (viande, vin, l'Argentine quoi...) puis spectacle de tango !

Le vie est très difficile...
Décidément extrêmement difficile...

Notre taxi met un temps infini à se sortir des embouteillages et nous craignons d'être en retard mais finalement nous arrivons quelques minutes avant le début du spectacle, la salle est superbe et surtout, malgré notre totale méconnaissance du tango, nous sommes immédiatement saisis par l'intensité des danses, chants et parties instrumentales : le rythme, le style, la précision des pas des danseurs n'ont d'équivalent que dans les doigts des musiciens... 

Pas un instant d'ennui, nous sommes au croisement de l'art et de la performance physique, quand les lumières illuminent à nouveau la salle, il nous faut un moment pour cesser d'applaudir. 
Les photos et vidéos sont interdites, ce que nous avons commencé par regretter pour finalement apprécier de ne pas être distraits par des mouvements ou des lumières venues de la salle : c'est sur scène que tout se passe et dans nos souvenirs que les images resteront

Salle de tango (Piazzolla tango)

A bout de force mais heureux, nous fermons les yeux sur l'Argentine pour la dernière fois.


10 janvier 2015 : retour (du monde) 

Un petit-déjeuner commandé sur notre terrasse personnelle et, après avoir fermé les sacs, nous profitons de nos dernières heures pour faire un tour dans notre quartier : un marché aux puces très chouette (mais il nous est difficile de ramener un meuble en France), des boutiques branchées (où nous faisons quelques menus achats), une recherche de distributeur (parce qu'il faut respecter la tradition), un dernier restaurant (et une copieuse salade pour reprendre l'avion légers) puis le taxi nous conduit à l'aéroport...

Avant...
Après!!

A peine le temps de dépenser nos derniers dollars en beaux vins argentins (plus faciles à transporter que les bovins argentins) que nous devons embarquer : les vacances sont finies, l'avion roule puis décolle, un coup d’œil par le hublot, une forme d'abord indistincte se rapproche, nous le reconnaissons maintenant, c'est le condor, qui nous adresse un salut du bout de l'aile, nous répondons d'un signe de tête, et dans les mouvements de son bec nous distinguons ces mots : « Au revoir les amis ! ». 



El condor!!!