jeudi 20 février 2014

Rotorua (vers le futur)

Du 14 au 16 février 2014




Coup d’envoi du « New Zealand trip 2014 » ! 

Après avoir passé 22 des 24 dernières heures dans des avions, nous arrivons (à minuit heure locale) à Auckland... Dont nous ne verrons rien puisque nous filons dès le lendemain vers le sud. 
Notons qu'à partir de maintenant nous vivons avec 12 heures d'avance sur la France : un véritable retour vers le futur !

Après une nuit de vrai sommeil dans un vrai lit, la prise en main de notre Doloreane Ford Focus boîte auto et volant à droite (pour conduire à gauche) se fait sans souci et nous voilà sur les bucoliques routes néo-zélandaises : oui il y a beaucoup de moutons, oui certains paysages nous donnent l’impression de traverser les décors des télétubbies ou du Seigneur des Anneaux, oui ça ressemble un peu à l’Irlande mais en plus ensoleillé...

Mais nous arrivons à Rotorua et là ça ne ressemble plus à rien de connu : des fumées s’échappent du sol un peu partout, comme si la ville était posée sur un volcan... Et c’est le cas ! Nous sommes sur une faille tectonique puisque la plaque australienne joue à se frotter à la plaque pacifique et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est très chaud...

Le volcan est partout! 
Des fumées s'échappent du sol...
Si chaud qu’une nuit de 1886 le volcan Tarawera s’est fâché tout rouge et a mis sens dessus dessous les quelques maisons et hôtels qui accueillaient les premiers touristes, ainsi que les deux terrasses de silices (l’une blanche, l’autre rose) qui attiraient ces mêmes touristes.

Les terrasses de silice détruites par l'éruption de 1886
Comme toujours (ou presque) la vie a vite repris le dessus: beau joueur, le volcan a laissé quelques merveilles en héritage et comme pour se faire pardonner sa maladresse avec les terrasses !

Les superbes parcs naturels de la région prouvent une nouvelle fois l’inventivité de la nature quand il s’agit de faire surgir la beauté du chaos, impossible de tous les faire donc nous nous limitons à trois (Waimangu, Wai-O-Tapu, et Orakei Korako) qui nous émerveillent chacun à leur manière.

Waimangu
Waimangu, ça fume!





Wai-O-Tapu







Petit oiseau à longues pattes! 
Lac jaune fluo (encore plus en vrai!), mais jaune comme un stabilo jaune quoi!

Orakei Korako

Arrivée à Orakei Korako, il fait traverser la rivière pour y accéder
Forêt de fougères ou ponga, à Orakai Korako



Orakei Korako comme si vous y étiez!



Nous profiterons d’ailleurs de l’occasion unique de nous baigner dans une piscine privative remplie d’eau minérale chauffée par l’activité volcanique, le tout avec vue sur le lac de Rotorua bien entendu...

Vue depuis notre piscine volcanique privée!
Notre piscine!
En plus de ses merveilles naturelles, Rotorua est aussi un haut lieu de la culture Maori dont nous avons un apercu grâce à un spectacle (un peu trop touristique) et surtout lors d’une visite au superbe musée de Rotorua dont la scénographie parfaite rend bien justice au riche patrimoine Maori.

Musée de Rotorua
Au cours de la soirée Maorie, très très touristique...
Les Maoris parlons-en : ils arrivent de Polynésie vers 1200 (après JC), ce qui est finalement assez récent mais après un coup d’oeil à la carte on comprend mieux, il fallait déjà être très bon navigateur pour faire ce chemin... 
Ils s’installent sur Aotearoa (« le pays du long nuage blanc » pour ceux qui ne comprendraient pas le maori, bandes d’ignares) et constituent des tribus qui chassent, pêchent, cultivent la terre et se font la guerre (comme partout ailleurs dans le monde donc).

Les premiers contacts avec les Européens sont un peu cafouilleux : deux navires hollandais mouillent à proximité des côtes de l’île du sud en 1642 mais quand les Maoris s’approchent avec leurs canots c’est l’incompréhension (forcément le hollandais c’est vraiment pas facile comme langue) donc on se chauffe un peu  et dès les premiers morts les Hollandais n’insistent pas, ils lèvent l’ancre juste après avoir baptisé le pays Nieuw Zeeland (on supposera donc que le Zeeland est aux Pays-Bas...).

A partir des expéditions de Cook (1769), les contacts se multiplient et en 1840 le traité de Waitangi fait de la Nouvelle-Zélande une colonie britannique, bien sûr il y a quelques écarts entre les traductions anglaises et maoris, ce qui entraînera quelques guerres.

Au final la Nouvelle Zélande semble s’être plutôt très bien tirée de son histoire : les Maoris ont toute leur place (la comparaison avec les «voisins» aborigènes est éloquente), le niveau de vie est excellent et la Nouvelle-Zélande peut se flatter d’avoir été le premier pays au monde à accorder le droit de vote aux femmes (1893) et à instaurer des retraites (1898)...

Fin de la parenthèse historique du voyage !

Au-delà de l’enchantement, ce début de voyage au goût de souffre et la fumée nous rappelle que nous sommes sur une terre volcanique : les bucoliques paysages de pâturages ne sont qu’un masque fragile couvrant le feu de la terre, faut-il y voir un reflet de ce pays de guerriers pacifiques?

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