mercredi 24 avril 2013

Singapour le meilleur mais pas pour le pire

Du 28 mars au 3 avril 2013

Chennai-Singapour d'un coup d'avion, c'est vite fait (4h30)!
Nous atterrissons à Singapour le 28 mars, après 7 semaines en Inde nous allons vivre ces quelques jours sous le signe du contraste mais aussi d’une forme de continuité : pour être une version aseptisée et mondialisée de l’Asie, Singapour n’en est pas moins profondément asiatique et on aurait tort de ne pas regarder au-delà de la vitrine car la ville est finalement pleine de (bonnes) surprises…

Jour 1. Où l’on arrive à Singapour pour mieux retourner en Inde

Arrivés vers 4 heures du matin, nous hésitons à prendre un taxi puis optons finalement pour le métro qui ouvre quelques minutes après qu’on a récupéré les bagages. Comme on pouvait s’y attendre, Singapour est à la hauteur de sa réputation en ce qui concerne la propreté : pas un papier au sol, pas un graffiti au mur, pas une odeur suspecte… Autre cliché qui se vérifie rapidement, Singapour est effectivement très policée puisque les amendes correspondant aux menues infractions sont clairement affichées dans les trains : 500S$ si on boit ou on mange dans le métro par exemple, ça fait réfléchir avant de sortir sa bouteille d’eau ! Par contre nous n’avions pas anticipé le froid polaire qu’il fait dans le métro à cause de la climatisation, ça casse un peu l’image de  ville écologique de Singapour…

Après plus d’une heure de métro, nous partons à la recherche de l’appartement de Fleur et Manu, les deux Français que nous avions rencontrés au Laos et qui nous avaient proposé de nous héberger (nous avons bien sûr sauté sur l’occasion après les deux bonnes soirées que nous avions passé ensemble à Vang Vieng). Quelle ne fut pas notre surprise de voir débouler Fleur en plein footing (oui Fleur et Manu sont aussi des coureurs, comme quoi c’est vraiment une mafia !)… Nous verrons plus tard dans l’article à quel point il est méritoire de courir sous ces climats mais pour le moment laissons Fleur poursuivre son chemin et tâchons de trouver  le nôtre à l’aide de ses explications, ce qui n’est pas si facile car c’est seulement après un coup de fil à Manu que nous parvenons à leur appartement. 


Fleur et Manu
Le dit appartement est situé dans une résidence du gigantesque campus de la National University of Singapore où nos deux amis poursuivent actuellement des travaux de recherche. Dès qu’ils sont partis au labo, nous déballons les matelas tout neufs (achetés exprès pour les invités et que nous inaugurons) et nous affalons dessus pour terminer notre nuit.

Résidence universaitaire
Nous prenons ensuite la direction de la baie de Singapour, baie artificielle entourée de terres gagnées sur la mer et regroupant les édifices modernes de Singapour les plus remarquables.

Marina Bay

Un Louis Vuitton flottant, on est bien à Singapour...
Comme partout à Singapour, Marina Bay compte un vaste centre commercial et, si nous négligeons les marques de vêtements, parfums ou montres de luxe, la boutique Adidas doit d’urgence reconstituer ses stocks après notre passage, nous voilà équipés pour le semi-marathon…

Patinoire dans le centre commercial
Oui nous sommes bien dans le centre commercial
où nous avons fait des folies,
les 3 Fontaines n'ont qu'à bien se tenir!
Le soir nous retrouvons Fleur et Manu pour aller dîner à… Little India ! Et oui, environ 15% de la population de Singapour est d’origine indienne, plus précisément tamoule, c’est-à-dire la région de Chennaï que nous venons  de quitter… Cela nous permet de ne pas perdre tous nos repères d’un seul coup même si cela n’a qu’un vague rapport avec ce que nous avons vu en Inde !

Jour 2. Où l’on reste à Singapour pour mieux partir en Chine 

Dernier footing avant le semi-marathon, cette fois nous y sommes presque, nous pouvons sentir l’odeur de la compétition, dans deux jours nous pourrons y ajouter le bruit…
Après une douche qui n’avait rien de superflu, nous prenons le métro-où-il-gèle-tellement-que-tu-te-dis-que-tu-aurais-du-prendre-un-pull-c’est-quand-même-ridicule-cette-histoire pour rejoindre Chinatown.

Quand on sait que la très grande majorité  des Singapouriens est plus ou moins d’origine chinoise, on comprend que le quartier chinois soit l’un des cœurs  de la ville car oui Singapour a plusieurs cœurs à l’instar d’un grand poulpe ou d’un moderne Léviathan… Il paraîtrait même que, contrairement à  ce qu’on peut penser de prime abord, Singapour ait du cœur, voire une âme, affaire à suivre !

En tout cas quand on parcourt les alignements de maisons chinoises du siècle dernier et du précédent, les temples taoïstes ou bouddhiques, les marchés où on vend du concombre de mer séché, les échoppes de médecine traditionnelle qu’on imagine facilement en fumeries d’opium, on découvre une face méconnue de Singapour. Finalement la ville n’est pas née d’hier mais d’avant-hier, elle peut donc à bon droit revendiquer une histoire et une culture propres (ce qui tombe bien puisqu’ils  aiment ce qui est propre). 





Revenons au quartier chinois où nous déjeunons d’un savoureux poulet à la vapeur avant de repartir faire un dernier tour à l’endroit où le Chinatown touche la City de Singapour (le quartier des affaires), la Singapour du XXème et la Singapour du XXIème siècle se regardent sans animosité, toutes deux semblent fières de ce qu’elles sont devenues…

Le soir, nous retrouvons Manu dans un centre commercial pour aller au cinéma (ici tout tourne autour des centres commerciaux) voir Django, le dernier Tarantino, c’est comme d’habitude magistral, même si les dialogues à 200km/h en anglais avec l’accent du sud des Etats-Unis ne sont pas tous évidents à comprendre… Bon évidemment on a trouvé qu’il manquait quelques chorés et qu’une chasse au poulet dans les champs de coton aurait permis de faire de ce film un chef d’œuvre, mais que voulez-vous, Tarantino a encore à apprendre des films indiens !

Jour 3. Où l’on prend une grande respiration avant le semi-marathon de Singapour

Comme s’il fallait déjà économiser nos forces, nous tournons au ralenti le matin et trainons dans l’appartement avant de partir chercher les dossards pour la course.
Après le désormais habituel trajet dans le métro-frigo, nous arrivons en vue du magasin qui sponsorise le semi-marathon (une marque de produits techniques pour la course à pied, XU Compression pour ne pas la nommer) et disons immédiatement adieu à tout espoir de gloire sur la course puisque nous apercevons deux ou trois Kenyans qui n’ont plus qu’à se mettre d’accord sur l’ordre du podium…

On nous remet notre paquetage pour la course et nous constatons que le t-shirt est plutôt laid, nous serons donc d’autant plus surpris (voire stupéfaits) quand le lendemain 9 coureurs sur 10 l’arboreront fièrement sur la ligne de départ !

L’après-midi nous visitons le musée de Singapour avec Fleur et Manu, le musée est beau, vaste et bien rythmé même si la période de l’après-guerre est surtout restituée au moyen de vidéos et que nous n’avons plus vraiment ni le temps ni la force de tout regarder… Nous retiendrons de cette visite que Singapour (re)vient de plutôt loin et en est fière !

Musée national de Singapour
Nous rentrons pour dîner d’un plat de pâtes (comme il convient avant une compétition) gentiment préparées par Fleur et Manu , le réveil est réglé sur 2h50 (aouch ça va faire mal), le taxi est commandé (on espère qu’il sera bien là), les tenues de course sont prêtes (quelle beauté), les messages d’encouragements sur Facebook font plaisir, il ne nous reste plus qu’à dormir un peu…

Nos affaires sont prêtes!

Jour 4. Où l’on court le semi-marathon de Singapour

Le lever se fait sans trop de peine, le taxi nous attend, nous n’avons rien oublié, la route est dégagée, nous sommes parmi les premiers arrivés, il y a quand même déjà du monde donc c’est bien là, tout est calme, pas d’excitation inutile, chacun sait qu’il aura besoin de ses forces, nul n’est certain qu’elles seront suffisantes.

Quelques coureurs joueront la victoire, l’immense majorité veut seulement finir, nous espérons un classement et un temps honorables mais sommes un peu dans l’inconnu.

Motivée comme jamais...
Prêt à affronter la course...
Peut-être certains d’entre vous se demandent ils ce qui se passe dans la tête quand on court son premier semi-marathon, nous allons donc vous faire vivre notre course de l’intérieur :

La course vue par Cédric

Argh il y a du monde ça va être dur de se faufiler pour se placer près de la ligne de départ | bon essayons quand même | génial ces singapouriens ils s’écartent quand on leur dit « sciouzmi » | ok on est un ou deux rangs derrière les kenyans on est bien là | tiens il y a un ministre sur la tribune | il est habillé en short mais ne va pas courir c’est juste pour la photo | ok c’est bientôt le départ on respire un bon coup | on vérifie qu’on a bien ses gels | on sautille pour se décontracter…

C’est le départ | p… j’ai mal à la hanche droite ! | c’est la première fois que ça m’arrive de toute ma vie ! | quelle poisse je ne vais quand même pas devoir abandonner ça serait trop con | taper du poing sur la fesse pour détendre la zone | mouais pas très efficace ça | laissons passer un kilomètre et on verra | c’est marrant quand même on est sur le circuit de F1 de Singapour | tiens j’ai l’impression que ça va un peu vite | ah oui on est en 4’ au kilo | ouf c’est passé la douleur à la hanche | respirer | chercher l’allure | trouver l’allure | en fait ne pas vraiment trouver l’allure | à l’équilibre comme dit le coach | facile comme dit le coach | ça devrait être facile | ça n’est pas facile | pourtant c’était si facile sur le 20 km de Paris | on n’est pas à Paris | 5ème kilomètre | les jambes sont déjà lourdes | j’attendais ça 10 kilomètres plus loin | j’ai chaud | non en fait je suis chaud | j’ai soif | je suis déjà trempé de sueur | ne pas penser au chrono | ne plus penser au chrono | s’hydrater | prendre les gels | juste penser à courir | ne pas regarder ceux qui passent devant | pourquoi il n’y a pas de spectateurs c’est bien quand il y a des spectateurs | ah oui il est 6h du matin les gens ont peut-être autre chose à faire | pourtant j’aimerais bien une fanfare sur le bord de la route, me sentir porté quelques secondes, me sentir léger quelques secondes | on croise le gros du peloton qui arrive de l’autre côté de la route | c’est fou quand même qu’ils aient tous mis ce maillot trop moche | penser à autre chose pour faire passer les kilomètres | il fait nuit c’est dommage on ne voit pas grand-chose | juste penser à courir | juste penser à finir | ok disons qu'à partir de maintenant j’ai le droit de marcher aux ravitaillements mais seulement à ce moment-là | elle est  bien cette règle que je viens d’inventer | s’asperger avec de l’eau citronnée (mauvaise idée) | s’asperger avec de l’eau claire (bonne idée) | ne pas penser aux pieds qui chauffent et aux ampoules | ne pas se poser de question | est-ce que c’est aussi dur pour Amandine ? | si ça se trouve elle va bientôt arriver à ma hauteur | et si c’était elle derrière je reconnais sa foulée ? | je me retourne | pas d'Amandine | dis donc ils tirent une de ces tronches les mecs derrière | remarque je ne dois pas être beau là | en tous cas si je me fie au chrono je ne dois pas être beau | 15ème kilomètre | maintenant je sais que je vais finir | le soleil se lève sur la baie de Singapour | c’est beau | il doit rester 3 ravitaillements | donc 3 droits de marcher | en profiter | tiens je ne suis pas le seul à faire ça | je me demande où en est Amandine | je la guette après le demi-tour quand on croise les autres coureurs | je ne la vois pas | allez c’est bientôt fini maintenant | en profiter | profiter de quoi ? | des jambes qui brûlent ? | pff t’es vraiment cinglé toi ! | non profiter de courir à Singapour | c’est peut-être la dernière fois | c’est sûrement la dernière fois | d’ailleurs c’est le dernier kilomètre | c’est même la dernière ligne droite | pousser sur les jambes pour dépasser un concurrent | y arriver | jeter un coup d’œil au chrono | se dire que l’important aujourd’hui c’était de finir | prendre la médaille | dire merci | prendre deux bouteilles | dire merci beaucoup | prendre la serviette humide | dire merci infiniment | vider une bouteille tout de suite | s’essuyer le visage et les jambes avec la serviette | mettre la médaille dans sa poche | échanger des regards avec les autres coureurs | attendre Amandine.

Voir Amandine arriver | l’encourager en lui criant qu’il ne reste plus que 500 mètres et que c’est bien | prendre conscience qu’on est le seul à crier pour encourager | se dire que c’est bizarre puis ne plus y penser | attendre qu’Amandine récupère sa médaille, son eau et sa serviette | en profiter pour prendre une bière sans alcool parce que c’est gratuit et que ça doit faire du bien | boire quelques gorgées | en fait juste après la course c’est pas terrible | retrouver Amandine | échanger quelques mots | ç’a été dur pour elle aussi | aller chercher le sac à la consigne | rentrer dans le métro-frigo et regretter de ne pas avoir pris un pull | remarquer le regard des Singapouriens qui vont au travail | oui nous avons couru le semi-marathon de Singapour | nous avons terminé le semi-marathon de Singapour | nous l’avons fait.

La course vue par Amandine

C’est marrant d’arriver sur le départ d’une course en pleine nuit | d’accord il fait nuit noire mais en fait il fait tellement chaud qu’on dirait qu’il y a du soleil | pourtant il fait bien nuit | il y a du monde quand même | mais pourquoi ils ont tous mis le maillot de la course il est d’une mochitude c’est pas possible | mais tu crois qu’on peut quand même courir même si on n’a pas mis le maillot de la course | ah oui c’est bon j’ai vu un coureur avec un maillot différent ouf | c’est parti pour le footing d’échauffement | mais on est déjà tellement chauds qu’un échauffement n’a pas de sens en réalité | c’est malin maintenant on est tout dégoulinants sur la ligne de départ | oulala c’est pas bon ça de transpirer comme ça avant la course | bon c’est pas grave n’y pensons plus on va juste essayer de courir | plus de 5 minutes avant le départ | j’ai soif c’est quand le premier ravitaillement

Coup de pistolet ça y’est c’est parti | c’est tout calme ici c’est drôle | je crois que j’ai les jambes lourdes | j’ai pas encore fait 2 kilomètres ça promet | j’ai soif j’ai soif j’ai soif | arrête de penser que t’as soif la soif c’est dans la tête | oui mais j’ai soif | et puis j’ai chaud | aaaahhhh de l’eau | gloupgloupgloup j’avais vraiment soif | allez courage il ne reste plus de 18 kilomètres | c’est pas tant que ça 18 kilomètres | si en fait c’est vraiment beaucoup 18 kilomètres | j’ai re-soif pourtant je viens de boire | c’est bientôt le prochain ravitaillement ? | mais pense à courir à la fin | bon ok je me concentre | c’est vraiment calme quand même | en même temps il est 6 heures du matin | est-ce que Cédric souffre autant que moi ? | j’ai soif | j’ai soif | j’ai chaud aussi | un ravitaillement alleluia | je bois je bois je bois | je m’arrose je m’arrose je m’arrose | je suis trempée je suis trempée je suis trempée | je colle de partout c’est pas agréable | non mais on est bien à Singapour en train de courir | je suis heureuse d’être ici | j’ai attendu ce jour tellement longtemps il faut en profiter | je profite je profite je profite | j’ai les jambes lourdes | un ravitaillement | il faudrait que je boive des litres d’eau pour me réhydrater | allez je m’accroche plus que 10 kilomètres c’est quoi 10 kilomètres | c’est long 10 kilomètres | enfin ça dépend mais là c’est long | oh non j’ai mal au ventre pas ça | n’y pense plus et cours | je cours | j’essaye de courir | je dois m’arrêter | le chrono c’est définitivement foutu | en vrai ça l’était depuis longtemps | on repart on est bien à Singapour | juste terminer la course | profiter de la course | oh le joli lever de soleil sur Garden Bay | c’est joli un lever de soleil | même en courant même en souffrant c’est joli | j’espère que ce n’est pas trop dur pour Cédric | pourquoi y’a plein de coureurs qui me dépassent | peut-être parce que je n’avance plus | allez petites jambes courrez volez vers la ligne d’arrivée | j’ai soif j’ai soif j’ai soif | c’est bientôt l’arrivée | oui mais j’ai soif | et aussi j’ai chaud | je l’ai déjà dit ? | un encouragement est-ce bien possible | c’est Cédric il est arrivé | bientôt je serai arrivée moi aussi | allez accélère c’est la fin | si si si c’est la fin c’est incroyable | allez petites jambes un dernier effort | la ligne d’arrivée !!!!!!!!!

Marcher en tenant à peine debout | prendre la serviette humide | prendre la médaille | prendre le t-shirt un deuxième il est toujours aussi laid | retrouver son chéri | partager notre expérience | être tellement contents d’avoir terminé | être tellement heureux d’avoir couru ce semi | on est vraiment des dingues | quand est-ce qu’on recourt un autre semi ?  

Le fameux maillot de la course, jugez par vous-mêmes
mais sachez qu'il est encore plus moche porté!
2 options: soit il est très mal taillé soit on est très mal foutu,
donc il est forcément très mal taillé ;-)
Nous commençons par être quelque peu déçus par nos chronos, puis relativisons en nous disant que les conditions n’étaient quand même pas propices à la performance et que l’important c’est d’avoir terminé la course, enfin nous constatons que nous sommes tous deux dans le top 2% dans nos catégories (34ème/2090 pour Amandine, 88ème/7421 pour Cédric) et cela achève de nous réconforter.

Rentrés à l’appartement où nous retrouvons Fleur et Manu, nous prenons une bonne douche,  complétons notre nuit par une ou deux heures de somme puis ressortons vadrouiller à travers Singapour : quartier colonial, quartier arabe, Little India pour finir à nouveau à Marina Bay, sur les lieux mêmes de nos « exploits » du matin. 


Little India...
Des affiches de films indiens, yeah!
Dans Little India


Nous passons la soirée à admirer les sons et lumières de Marina Bay, en voyant certaines installations on ne peut s’empêcher de penser que maintenant c’est ici que les choses se passent, il y a un siècle c’est Paris ou Londres qui auraient étonné le monde en réalisant de telles prouesses, sic transit gloria mundi…

Marina Bay le soir, au fond uniquement des immeubles de banques, la face plus sombre de la vile... 
Et oui Singapour fonde sa prospérité sur le commerce, mais aussi et surtout sur les transactions financières 
et le trading de matières premières, activités peu brillantes mais très rémunératrices ! 
Garden Bay pendant le spectacle son et lumière, 
vous n'avez que la lumière...

Jour 5. Où l’on fait un safari à Singapour

Si la course de la veille a laissé des traces dans les jambes, les courses du jour vont laisser des traces au portefeuille… Nous faisons un tour à Orchard Road, l’artère commerçante chic de Singapour qui compte plusieurs magasins de chaque enseigne de luxe (Louis Vuitton, Chanel, etc.). Bien entendu ce n’est pas dans ce genre d’endroit que nous faisons nos emplettes mais même si certaines galeries sont plus accessibles, il est heureux que nous partions demain car sinon nous devrions raccourcir le voyage faute de budget !

Orchad Road
Orchad Road, ah oui on avait oublié les 50 boutiques Rolex...
Emerald Hill, petite rue mignonette à 2 pas d'Orchad Road
Evénement marquant de la journée, enfin surtout pour Amandine qui en a rêvé et salivé tant et tant de fois, le premier jap depuis 3 mois!
Des sushis, c'est le plus beau jour de ma vie 
(enfin presque!)
Le soir nous allons au « night safari », l’une des grandes attractions de Singapour, c’est une sorte de zoo donnant l’impression que les animaux sont en liberté et que l’on peut parcourir en petit train et à pieds. Nous y passons plus de deux heures à suivre des parcours très bien conçus et observer des animaux allant du rhinocéros au tigre en passant par la chauve-souris géante ou l’écureuil volant… Au-delà du côté Disneyland de l’entrée, c’est une véritable réussite et une expérience très originale.
 
Une chauve-souris absolument géante!
Oui il faut ouvrir grand ses yeux pour la voir,
c'est normal il fait nuit!
Une bête qui vit la nuit avec de gros yeux
Jour 6. Où l’on quitte Singapour pour de nouvelles aventures

C’est le dernier jour à Singapour, nous rassemblons nos affaires qui s’étaient copieusement étalées dans tout l’appartement de Fleur et Manu puis partons visiter le jardin botanique de Singapour.

Nous ne disposons pas de beaucoup de temps mais pouvons néanmoins admirer la superbe collection d’orchidées de toutes formes, couleurs et tailles. Comme à l’accoutumée, le parc est vaste, propre et bien agencé…

Un saut ça faisait tellement longtemps!
Oh oui quel bonheur de sauter parmi les petites fleurs!
Des orchidées inédites


Nous rejoignons Manu pour déjeuner à l’université, Fleur s'est déjà envolée pour une conférence à San Francisco, puis rentrons à l’appartement en bus sous une lourde pluie tropicale (mais alors trop quoi). Après une dernière sieste et une dernière douche, nous avons juste le temps de finir de boucler les sacs et de sauter dans un métro vers l’aéroport.

Bien entendu l’aéroport est ultra moderne et une installation d’art contemporain lui donne une touche de raffinement bienvenue. Nous passons les contrôles sans coup férir et montons dans l’avion à l’heure dite, il va falloir nous déshabituer de tant de facilité car l’Indonésie s’annonce un peu plus chaotique que Singapour…

Au moment où l’avion décolle nous sommes un peu nostalgiques des bons moments passés ici : Singapour était comme une oasis de confort entre l’Inde et l’Indonésie, l’hospitalité de Fleur et Manu a rendu ce séjour encore plus facile et agréable (d'ailleurs, nous avons prévu de nous retrouver pour un trek en Indonésie, à suivre...!). A présent fini l’air climatisé, les magasins occidentaux, les rues immaculées, à nous l’Indonésie, à nous la vie réelle !

1 commentaire:

  1. Pas dégueulasses les classements! Bravo!
    Merci pour les news, on était en manque
    A+
    Calixte

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