Du 14 au 16 avril 2013
Riung-Moni (ville la plus proche du Kelimutu) |
Comme à l’accoutumée, nous prenons le bus pour rejoindre
Moni, cette fois on est vraiment sûr de ne pas le rater car il part devant
notre pension de Riung et que les chauffeurs sont nos voisins de chambre !
Trajet sans histoire, en bus jusqu’à Ende puis en Bemo
(minibus) jusqu’à Moni, les paysages sont à nouveau impressionnants mais on se
dit que décidément il ne doit pas être facile de vivre ici, le terrain est très
accidenté dès qu’on quitte le littoral
et il y a souvent la place pour seulement quelques maisons au bord de la route…
Arrivés à Moni, ville la plus proche du Kelimutu, nous
commençons par trouver un hôtel (évidemment plus cher que chez notre papi de
Riung) puis partons nous promener dans la campagne, jusqu’ici rien
d’extraordinaire… Mais de retour à l’hôtel, assis dans de confortables
fauteuils de bois, c’est le drame, il suffit qu’on échange un regard, qui a dit
« on va courir ? » on ne sait plus mais le mot est lâché,
réponse immédiate « ok bonne idée », et voilà c’est la rechute :
notre deuxième footing en deux jours ! Le virus de la course à pied nous
reprend !!!
Les paysages rencontrés lors de notre footing |
Il est bon de se dégourdir les jambes après plusieurs heures
de bus même si le terrain accidenté a rapidement raison de nous… Une petite
demi-heure et on rentre !
Nous dînons à nouveau et pour la dernière fois avec Toine et
Céline et réservons un scooter pour pouvoir nous promener librement les jours
suivants.
Une route pentue serpentant entre les rizières mène au
Kelimutu, le volcan mythique de Florès… Notre monture se plaint pour la forme
mais passe l’épreuve honorablement, nous la laissons se reposer à l’entrée du
site et c’est pied à terre que nous faisons les derniers hectomètres.
Au sortir d’un bois
de pins, en haut d’une volée de marches et alors que les touristes ont fait
place au désert, nous posons les yeux sur ce qui ne peut être qu’une fantaisie
de la nature, un oubli de toute mesure et de toute règle, une folie en
somme : deux lacs volcaniques sont enfoncés dans de profonds cratères et
séparés par une mince paroi de roche, l’un est turquoise, l’autre marron, à eux deux ils sont comme les yeux vairons
d’un titan ou d’un chaton. Un peu plus loin, un troisième lac complète le
panorama qui n'avait guère besoin de cet ornement supplémentaire mais ne s'en plaint pas.
Pose devant les cratères! |
Balade le long des cratères! |
Le lac bleu turquoise, le lac marron au fond |
Et le 3e cratère avec un lac noir |
C’est un choc et nous restons longtemps à contempler ce
paysage de science-fiction, en nous promettant d’y retourner le lendemain pour
nous assurer que tout ceci était bien réel…
L’après-midi nous nous rendons dans un village (Jopu) qui ne
voit pas beaucoup de touristes, nous sommes guidés par un habitant pour la
visite et promettons d’envoyer par courrier les photos du jour !
Notre deuxième jour dans cette région nous permet de
vérifier une nouvelle fois la « théorie du jour en plus » (©
CedAmand) : le premier jour doit être consacré à l’attraction principale
du lieu (ici le Kelimutu) mais en restant un jour de plus il devient possible
d’explorer les à-côtés de l’attraction, c’est-à-dire des endroits peut-être
moins exceptionnels mais aussi beaucoup moins touristiques… En réalité, la
deuxième journée a souvent été aussi mémorable que la première !
Confiants dans notre brave scooter, nous suivons la route
fabuleuse entre Moni et Paga et admirons les vues plongeantes sur de
profondes gorges, les ouvertures sur des baies en croissant baignées par les
flots, l’ombre des bois touffus de bambous ou de bananiers…
Sur la route qui nous mène à Paga... |
Nous faisons halte aux abords d’une double baie de sable
blanc, les deux croissants sont seulement séparés par une avancée de sable
hérissée d’un rocher… C’est un décor à la James Bond et nous sommes seuls pour
en profiter !
Pantai Coca, une plage de rêve! |
Après une petite baignade, nous rallions Paga rapidement et, à l’issue d’une promenade sur
le port puis la plage, nous trouvons un petit restaurant les pieds dans le
sable… Quand la cuisinière nous propose un thon entier nous ne sommes pas assez
fous pour refuser et nous en félicitons car c’est un véritable festin, le
souvenir seul de ce repas nous fait venir l’eau à la bouche !
Le meilleur poisson de notre vie, face à la mer les pieds dans le sable... |
Ayant fait le plein d’omégas 3 pour nous et d’essence pour
le scooter, nous prenons le chemin du retour. Peu après Paga, nous nous
arrêtons presque par hasard dans un petit village de pêcheurs, en réalité c’est
une escale hors du temps : des enfants nombreux font des cabrioles dans
l’eau tandis que les hommes rentrent de la pêche et que les anciens, assis à
l’ombre sur la plage, nous rendent nos salutations avec bienveillance…
Un endroit hors du temps |
Figure acrobatique! |
Les enfants qui sont comme des dingues, oui on se sent un peu comme des stars hollywoodiennes ici! |
La fête aux poissons |
Vraiment la fête aux poissons! |
Effets de lumière sur le lac |
On a même réussi à se faire prendre en photo car cette fois-ci il y avait 4 touristes ! |
A bout de forces et d’essence, nous redescendons la route
vers Moni en quasi roue libre, restituons le scooter, et croisons les jeunes
rastas du coin qui commencent à nous reconnaître à force de nous voir passer en
tous sens…
C’est la fin de notre séjour à Flores, formidable première
étape de notre périple indonésien, le lendemain nous gagnons Ende pour une
journée de repos avant de prendre le premier avion du matin vers Lombok via
Bali.
Quitter Flores sur un sourire amoureux, conter Flores pour
un souvenir radieux...
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