mercredi 24 avril 2013

Conter Flores* - Partie 1 : Labuan Ba(r)jo, (Opération) Komodo

Du 3 au 5 avril 2013

* Conter fleurette définition: tenir des propos galants, courtiser (a donné le terme "flirt" en anglais, d'où l'expression "flirter")

Singapour-Denpasar-Labuan Bajo
Denpasar 3 ans après, c’est la deuxième fois que nous passons la nuit entre l’aéroport international et l’aéroport domestique, notre vol est prévu le lendemain à 10 heures et les aéroports ferment leurs (aéro)portes pendant la nuit…

Heureusement une chose a changé : le Starbuck’s Coffee est maintenant ouvert 24 heures sur 24 ! Nous pouvons donc investir ses larges et moelleux fauteuils et utiliser sa connexion internet pour partager notre joie de ne pas attendre notre avion dehors allongés sur nos sacs.

L'attente au Starbucks, c'est quand même mieux que dehors!
Une fois (enfin) dans l’avion, nous ouvrons l’œil de temps en temps au passage d’îles qui sont autant de sommets de volcans puis, après l’inévitable moment de doute quand l’avion à hélices rebondit sur la piste avant de se stabiliser, nous sommes (enfin) sur l’île de Flores, à Labuan Bajo.

L’hôtel nous a dépêché un chauffeur  qui nous guide jusqu’à notre chambre surplombant la baie, il va sans dire que la vue est superbe.

Vue sur le port de Labuan Bajo depuis la chambre...
Après une tentative infructueuse en ville, nous réservons finalement auprès de l’hôtel un tour de deux jours en bateau qui doit nous conduire sur des îles peuplées par les légendaires dragons de Komodo !

Nous partons après le petit-déjeuner et mettons les voiles (c’est une expression, les bateaux ne sont équipés que de moteur) vers Rinca, première île de notre expédition.

Les paysages pendant le trajet en bateau
Après plus de deux heures de route (c’est une expression, il n’y a pas de route puisqu’on est en bateau) à admirer les îles, nous abordons Rinca. Après nous être acquitté du droit d’entrée, nous voilà sur les chemins (cette fois ce n’est pas une expression) à la suite de notre guide qui est équipé d’un gros bâton fourchu pour nous défendre en cas d’attaque de varan (il y a eu une attaque récemment sur Rinca donc les guides se méfient).

Cédric qui suit le guide avec sa fourche
Chemin faisant, nous croisons un buffle sauvage (qui peut être tué par les bactéries laissées par une morsure de varan), un grand scolopendre venimeux, divers oiseaux et de superbes paysages mais pas de varan… 

Buffle d'eau
Scolopendre que s'il te pique il te fait très mal
Les beaux paysages de Rinca

Jusqu’au moment où l’on se rapproche des cuisines du camp devant lesquelles un groupe de varans stationnent, par l’odeur alléchés ! Bien sûr la rencontre n’est pas à 100% naturelle mais reste impressionnante, la bête est énorme, comme venue d’une autre planète. Le fait qu’ils n’existent que sur ces îles reste un mystère, il en reste environ 2500 et l’espèce est protégée.



Nous remontons dans le bateau pour faire deux sorties en snorkeling dans des eaux transparentes abritant une foule de poissons de toutes formes, couleurs et beauté.

Le coucher de soleil au large d’une île peuplée de chauves-souris géantes précède un puissant orage et une nuit en cabine sur le bateau, bercés par le clapotis de l’eau sur la coque en bois.

Réveillés par le soleil déjà chaud, nous levons l’ancre (cette fois ce n’est pas une expression) et mettons le cap (toujours pas une expression) vers Komodo, île mythique de nos souvenirs d’enfants, quand pour la première fois nous entendîmes les mots mystérieux « dragons de Komodo ». 
Lever de soleil depuis le bateau, encore plus beau que le coucher...
Comme hier le guide a un bâton et comme hier il est très sympa, nous choisissons le trek le plus long pour avoir plus de chance d’observer le varan dans son environnement naturel (pas comme hier). Après une marche déjà longue et alors qu’on n’y croyait plus vraiment, le guide nous signale un varan dans les hautes herbes ! 

Varan dans les hautes herbes, impressionnant!
Nous observons de  tous nos yeux et de tous les objectifs de nos caméras et appareils photo, voilà notre vraie rencontre avec la légende, le dragon apathique nous guette du coin de l’œil, il sait (et nous aussi) qu’il peut être sur nous en un instant et cela lui suffit (et à nous aussi). Pour jouer un peu et faciliter l’observation, le guide le dérange avec son bâton, en prenant le soin de ne pas l’acculer pour ne pas le rendre agressif…

Varan se déplaçant et nous jetant des petits coups d'oeil, brrr!
Le varan a bien voulu nous laisser le caresser, sympa!
Nous quittons notre nouvel ami Koko (nous l’avons baptisé ainsi) et sur le chemin du retour notre guide (décidément plein de ressources) repère un lézard volant, l’attrape par la queue (exploit) et me le tend pour faire une expérience marrante : quand on fait tourner l’animal, il tend par reflexe l’excès de peau qui forme ses ailerons, étonnante évolution de cette espèce mais bien pratique pour sauter d’arbre en arbre. 

Lézard volant qui pour l'instant ne vole plus
Lézard volant ayant déployé ses ailes
De retour sur l’eau, nous avons la chance d’observer en snorkeling de très grandes raies Manta, l’eau est translucide et les rayons de soleil vont si profond que les raies semblent véritablement voler, le spectacle est fabuleux.

"Manta Point", sous ces eaux transparentes,
nous avons vu des dizaines de raies mantas...
Après ces émotions, notre sympathique équipage nous prépare un dernier repas et nous rentrons au port de Labuan Bajo.

Labuan Bajo est une ville de peu d’intérêt mais compte quelques bons restaurants italiens (mamma mia, ce trio de panna cotta !), nous prendrons conscience plus tard que c’est une exception à Flores mais pour le moment nous profitons…

2 commentaires: