mercredi 10 avril 2013

Mama(Mia)llapuram

Du 24 au 26 mars 2013

Pondichéry-Mamallapuram
A Mamallapuram, on taille la pierre. Ce n’est plus une activité, un métier ou une passion, c’est une véritable obsession ! Et ça dure depuis des siècles ! La moindre petite pierre qui pointe le bout de son nez dans la région risque à chaque coin de rue de trouver un tailleur qui la ratiboisera jusqu’à en faire un objet, gracieux s’il est talentueux, commun s’il est sans génie, bâclé s’il est pressé, raté s’il est bourré… en tous cas elle n’en sortira pas indemne ! C’est simple, si la ville était chrétienne, son saint patron serait Saint Pierre…
Un gros rocher sculpté
Cette particularité fait de Mamallapuram une escale très agréable sur la route entre Pondichéry et Chennai. Nous y passerons deux nuits dans un hôtel avec piscine que nous avons, une fois n’est pas coutume, négocié (oui oui on est fier de nous). Notons que la piscine n’est pas un luxe inutile puisqu’il fait environ 100 degrés à l’ombre (véridique)…

Nous alternons donc sorties culturelles pour visiter des sites parfois vieux de 1500 ans, plongeons dans la piscine pour nous rafraîchir après nos efforts, déjeuners et dîner dans les Restos Rastas Cools (concept RRC, © Cedamand) de la ville, rencontre des tailleurs de pierre qui taillent qui taillent qui taillent, en trouvant quand même un moment pour faire notre dernière vraie séance d’entraînement avant le semi-marathon.

Saut qui a failli compromettre la participation de Cédric au semi
(presque contracture) et après lequel on s'est dit:
PLUS DE SAUT SUR LES PHOTOS AVANT LA COURSE!
Saut qui a failli compromettre la participation d'Amandine au semi
(presque déchirure)et après lequel on s'est dit:
MAIS ON AVAIT DIT PLUS DE SAUT AVANT LA COURSE!
Au rayon culturel, on pense qu’au VIIème et VIIIème siècles Mamallapuram était un port important en lien avec l’Indonésie et l’Indochine, la plupart des grandes sculptures sur rochers et des temples datent de cette période. Cet héritage a valu à Mamallapuram une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco en 1985, l’année où une autre merveille voyait le jour… 

Les bas-reliefs sont souvent originaux, ce qui est un avantage des ouvrages les plus anciens : en définissant la norme ils autorisent la créativité, pendant les siècles qui suivront c’est la reproduction de motifs figés qui est privilégiée. L’exemple des sculptures Chola en bronze est édifiant puisqu’il est impossible pour le profane de voir une différence de style entre des œuvres réalisées à 5 siècles d’intervalle, une fois le motif défini on ne s’en écarte plus ! De la même manière, quasiment toutes les sculptures réalisées aujourd’hui sont identiques d’un atelier à l’autre. Cette tendance à la reproduction est-elle un effet sur l’art d’une conception circulaire du temps en Inde ? Nos faibles connaissances de la culture indienne ne nous permettent pas d’aller plus loin que la question…

Shore temple
On avait dit plus de saut mais c'est plus fort que nous!...
Toujours le Shore Temple, mais autre point de vue
L'avez-vous reconnu?

Un saut, pfffffffff incorrigible

Ici tout est de pierre, même les toboggans!
Et un ptit chaï avant de repartir!
Après Mamallapuram, c’est à nouveau en bus local que nous rejoignons notre dernière étape en Inde au nom magique : Madras (Chennai) !

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