dimanche 3 mars 2013

Let’s Goa to the beach!

Du 12 au 22 février 2013


Commençons par un scoop: nous quittons l’Inde pour quelques jours! 
Rassurez-vous, pas de véritable changement de programme: nous quittons l’Inde aux mille senteurs, contrastée et trépidante, pour rejoindre une autre Inde au décor de carte postale, où les cocotiers surplombent des plages de sable blanc et où le touriste est roi… 
C’est un peu comme passer du château de Chambord au château de la belle au bois dormant à Disneyland Paris : on sait que ce n’est pas réel mais une parenthèse enchantée c’est parfois trop tentant !

Que faut-il retenir de ces quelques 10 jours ? Prenez vos pop corn, calez-vous au fond de votre fauteuil, la séance commence :

1. (Catch me if you) Konkan 
2. (Termin) Vagator
3. (Peter) Panjim
4. (Mission) Benaulim (possible)
5. (Mais qui a tué) Palolem (Rose ?)

1. (Catch me if you) Konkan 


Catch me if you can (Steven Spielberg, 2003) raconte l’histoire de Frank Abagnale Jr., un imposteur magnifique qui s’est fait passer dans les années 60 pour un pilote de ligne, un médecin ou un professeur d’université et a été traqué pour cette raison par le FBI.

La côte de Konkan, située entre Mumbai et Goa, est devenue une sorte de Frank Abagnale Jr. géographique à cause des appréciations hyperboliques du Lonely Planet: elle abrite quelques endroits magnifiques mais comme le Lonely Planet les fait passer pour les Maldives ou Tahiti (promis, c’est écrit noir sur blanc dans le guide), la réalité peine à se mettre au niveau de ces illustres comparaisons…

Nous faisons néanmoins trois arrêts très agréables sur la route.

Murud et sa paisible plage, "à faire pâlir les Maldives" (cf. Lonely Planet) (oui il y a un cocotier quand même!):
C'est pas tout pourri mais les Maldives...!

Ganpatipule et son temple sur la plage:

Le temple sur la plage (+ un saut en bonus, et aussi un dromadaire)
Dans le temple
Sur la plage
Et aussi un crabe avec de gros yeux

Tarkarli, préparez-vous à voir ci-dessous une plage "comparable à Tahiti, et cela n'a rien d'exagéré" (cf. Lonely Planet):
C'est vrai c'est joli mais Tahiti...!
Cédric à Tahiti
Nous avons fait le chemin en taxi pour pouvoir être plus libres de nos mouvements, malheureusement le chauffeur n’était pas vraiment un champion : 

- une heure de retard au rendez-vous (ok pas si grave même si après une nuit de bus et le ventre vide c’est quand même pénible)

- ne connaît aucune route et demande son chemin à chaque croisement (ok pas trop gênant même si on aurait pu espérer qu’un chauffeur maîtrise un minimum l’itinéraire)
- double de manière stupide et prend les virages en faisant crisser les pneus (là ça commence à nous énerver)
- redéfinit les règles de tarification une fois arrivé à destination (bon là on s’énerve et on sort notre joker Mayur qui nous permet de nous en tirer pas trop mal, thanks Mayur!)
 
Après ce périple, mission accomplie, nous voilà à Goa, ouf!
 
2. (Termin) Vagator


Vagator est une plage située au nord de Goa, c’est un panel très complet des différentes populations qui composent cet état: touristes russes, touristes indiens, autres touristes, hippies restés posés là, fêtards, familles, vendeurs de plage, gérants de guest houses, chauffeurs de taxi et aussi des animaux, notamment des chiens et des vaches.

La bronzette des vaches
Amandine vs. la vache, duel au sommet!
Signalons d’ailleurs que les vaches se rebellent à Vagator puisqu’elles contestent la plage aux touristes russes : elles s’installent où bon leur semble entre les transats des russes qui sirotent leur vodka sans percevoir la menace… 


L’avenir nous dira qui sera vainqueur entre TerminVagator le russe et la coalition des vaches !

Un petit air de Russie

Vagator
De notre côté, nous sommes restés spectateurs de ce choc de titans, nous étions à Vagator pour nous ressourcer après plusieurs semaines bien chargées, et oui les vacances c’est plus difficile qu’on croit:
- il fait chaud donc on transpire
- on bouge tout le temps donc il faut faire les sacs
- on visite des sites magnifiques donc c’est fatiguant 
pffff quelle vie !

Sans compter que l'on a dû laver tout notre linge à la main, alors après dans la chambre ça donnait quelque chose comme ça:

Pfff quelle vie!
Le moins qu’on puisse dire c’est que Vagator a rempli sa mission : entre plage, footings légers, jus de fruits, saint valentin au soleil, nous avons eu raison d’aller à Vagator !

Vagator-re

3. (Peter) Panjim


Panjim est la capitale de l’état de Goa, en réalité c’est une deuxième capitale puisque la première, désignée aujourd’hui « Old Goa » a été abandonnée au XVIIème siècle suite à des épidémies de choléra et de paludisme alors qu’elle comptait au XVIème siècle autant d’habitants que Londres ou Lisbonne… Notons que les portugais ont occupés la zone entre 1510 et 1961, date de leur retrait sous la menace de l’armée indienne, près de 15 ans après l’indépendance de l’Inde ! 

Comme Peter, Panjim est donc une jeune capitale qui ne veut pas grandir pour devenir une ville indienne adulte, elle garde un côté enfantin avec ses 100 000 habitants, ses rues pavées calmes et son église blanche qui surplombe la rivière Mandovi.

LE monument de Panjim, sa cathédrale

Une rue de Panjim

Nous y passons deux jours agréables surtout marqués par une excursion à Old Goa qui présente une ribambelle d’édifices religieux illustrant à merveille deux facettes des Portugais : ils sont très religieux et ils savent manier la truelle !

A noter : nous avons dû affronter deux averses de pluie aujourd’hui, c’est une première depuis le début du voyage et très exceptionnel en cette saison à Goa!

Ciel nuageux post-pluie
Ciel mi-bleu mi-nuageux post-post-pluie
Ciel bleu post-post-post-pluie

4. (Mission) Benaulim (possible)


« Votre mission,  si vous l’acceptez, consistera à courir le semi-marathon de Singapour sans être ridicules »

C’est dans le cadre idyllique de Benaulim que nous nous sommes lancé ce défi : nous cherchions une course en Inde pour le folklore mais aucune date ne pouvait convenir donc nous nous sommes rabattus sur le semi-marathon de Singapour, programmé le 31 mars.

C'est à cet endroit, les pieds dans le sable, que nous avons pris nos dossards...! [et oui il y avait le wi-fi]
Pourquoi cette mission ? Parce que c’est une occasion qui ne se représentera pas de sitôt, parce que nous avions pris quelques cocktails de trop, parce que nous n’imaginions pas faire 5 mois sans compétition, parce que nous sommes masos, parce que la belle plage de Benaulim est une invitation aux footings rapides… Chacun se fera son opinion mais maintenant alea jacta est, notre coach préféré nous a concocté un plan d’entraînement sur un mois pour nous rendre aptes à terminer correctement le semi.

Oh oui, on va faire un semi!!
Un semi, youpi!!
Benaulim nous a donc donné envie de nous dépasser et c’est finalement assez peu étonnant : cet immense ruban de sable de plusieurs kilomètres de long est un appel, à la fois un souffle et une aspiration, nous y avons fait quelques chevauchées fantastiques entre mer et cocotiers, le ciel pur au-dessus de nos têtes enivrées et le sable dur sous nos pieds ailés… Dans l’exaltation nous n’avons vu aucune raison de refuser une mission Benaulim possible !

La plage de Benaulim
Benaulim, où l'on part pour une balade à vélo sur la plage:

Et aussi dans la campagne autour de Benaulim, où l'on peut voir jolies maisons et jolies églises:




 Où l'on va jusqu'au bout du bout de la plage:



 Où l'on observe le retour des pêcheurs:

Où l'on aide les pêcheurs à sortir le bateau de l'eau:
A droite, Cédric fait sa muscu

Où l'on admire un coucher de soleil:

Où l'on observe morts de rire les Russes se taper des pauses devant le coucher de soleil:
"Chui BG là ou quoi??"

Où l'on voit avec horreur un serpent de mer (mort ouf!) sur la plage:
Mais ça veut dire que des fois il est vivant dans l'eau??




Où l'on admire un lever de soleil (suite logique du coucher...):



5. (Mais qui a tué) Palolem (Rose ?)


Dernière étape de notre périple dans l’état de Goa, Palolem et sa baie ornée de chatoyants bateaux de pécheurs et de paillotes éphémères, le tout couronné d’une ligne continue de cocotiers.

Magnifique plage de Palolem
Nous  rejoignons Palolem dans un taxi que nous partageons avec Johannes, un allemand habitué de Goa qui était notre voisin de chambre à Benaulim, et trouvons assez facilement une superbe petite cabane donnant directement sur la plage.

Notre cabanette donnant sur la plage
Palolem a ceci de commun avec l’humour de Kad et Olivier qu’elle ne cherche pas le réel, elle s’en sert seulement comme d’un marchepied vers autre chose : il est possible de vivre à Palolem sans jamais quitter le plage et finalement pourquoi s’encombrer d'une ville quand il suffit de rebâtir quelque paillotes à la fin de la mousson ? Ainsi chaque année Palolem meurt et renaît toujours la même et toujours neuve.

Il paraît qu’il n’est de bonne compagnie qui ne se quitte, Palolem nous offre une parfaite illustration de ce principe tant il est évident qu’on pourrait se lover dans un repli de sable et laisser filer les jours et les semaines face à l’océan, entre promenades sur les plages et séances de yoga… 

Une autre vache de plage

Un pêcheur...



Un martin-pêcheur!!!
Malgré le charme de Palolem nous partons au bout de deux jours seulement, à la fois ravis de notre escapade à Goa et pressés de retrouver la « vraie » Inde, direction Hampi !

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