Du 12 au 22 février 2013
Commençons par un scoop: nous quittons l’Inde pour quelques jours!
Rassurez-vous, pas de véritable changement de programme: nous
quittons l’Inde aux mille senteurs, contrastée et trépidante, pour rejoindre
une autre Inde au décor de carte postale, où
les cocotiers surplombent des plages de sable blanc et où le touriste est roi…
C’est un peu comme passer du château de Chambord au château de la
belle au bois dormant à Disneyland Paris : on sait que ce n’est pas réel
mais une parenthèse enchantée c’est parfois trop tentant !
Que faut-il retenir de ces quelques 10 jours ? Prenez
vos pop corn, calez-vous au fond de votre fauteuil, la séance commence :
1. (Catch me
if you) Konkan
2. (Termin) Vagator
3. (Peter)
Panjim
4. (Mission) Benaulim
(possible)
5. (Mais qui a tué) Palolem (Rose ?)
1. (Catch me
if you) Konkan
Catch me if you can (Steven Spielberg, 2003) raconte
l’histoire de Frank Abagnale Jr., un imposteur magnifique qui s’est fait passer
dans les années 60 pour un pilote de ligne, un médecin ou un professeur
d’université et a été traqué pour cette raison par le FBI.
La côte de Konkan, située entre Mumbai et Goa, est devenue
une sorte de Frank Abagnale Jr. géographique à cause des appréciations
hyperboliques du Lonely Planet: elle abrite quelques endroits magnifiques mais comme
le Lonely Planet les fait passer pour les Maldives ou Tahiti (promis, c’est
écrit noir sur blanc dans le guide), la réalité peine à se mettre au niveau de
ces illustres comparaisons…
Nous faisons néanmoins trois arrêts très agréables sur la
route.
Murud et sa paisible plage, "à faire pâlir les Maldives" (cf. Lonely Planet) (oui il y a un cocotier quand même!):
C'est pas tout pourri mais les Maldives...! |
Ganpatipule et son temple sur la
plage:
Le temple sur la plage (+ un saut en bonus, et aussi un dromadaire) |
Dans le temple |
Sur la plage |
Et aussi un crabe avec de gros yeux |
Tarkarli, préparez-vous à voir ci-dessous une plage "comparable à Tahiti, et cela n'a rien d'exagéré" (cf. Lonely Planet):
C'est vrai c'est joli mais Tahiti...! |
Cédric à Tahiti |
Nous avons
fait le chemin en taxi pour pouvoir être plus libres de nos mouvements, malheureusement le chauffeur n’était pas vraiment un champion :
- une heure de retard au rendez-vous (ok pas si grave même si après
une nuit de bus et le ventre vide c’est quand même pénible)
- ne connaît
aucune route et demande son chemin à chaque croisement (ok pas trop gênant même
si on aurait pu espérer qu’un chauffeur maîtrise un minimum l’itinéraire)
- double de
manière stupide et prend les virages en faisant crisser les pneus (là ça
commence à nous énerver)
- redéfinit
les règles de tarification une fois arrivé à destination (bon là on s’énerve et
on sort notre joker Mayur qui nous permet de nous en tirer pas trop mal, thanks Mayur!)
Après ce périple, mission accomplie, nous voilà à Goa, ouf!
2. (Termin) Vagator
Vagator est une plage située au nord de Goa, c’est un panel
très complet des différentes populations qui composent cet état: touristes
russes, touristes indiens, autres touristes,
hippies restés posés là, fêtards, familles, vendeurs de plage, gérants
de guest houses, chauffeurs de taxi et aussi des animaux, notamment des chiens
et des vaches.
La bronzette des vaches |
Amandine vs. la vache, duel au sommet! |
Signalons d’ailleurs que les vaches se rebellent à Vagator
puisqu’elles contestent la plage aux touristes russes : elles s’installent
où bon leur semble entre les transats des russes qui sirotent leur vodka sans
percevoir la menace…
L’avenir nous dira qui sera vainqueur entre TerminVagator
le russe et la coalition des vaches !
Un petit air de Russie |
Vagator |
De notre côté, nous sommes restés spectateurs de ce choc de
titans, nous étions à Vagator pour nous ressourcer après plusieurs semaines
bien chargées, et oui les vacances c’est plus difficile qu’on croit:
- il fait
chaud donc on transpire
- on bouge tout le temps donc il faut faire les sacs
- on
visite des sites magnifiques donc c’est fatiguant
pffff quelle vie !
Sans compter que l'on a dû laver tout notre linge à la main, alors après dans la chambre ça donnait quelque chose comme ça:
Le moins qu’on puisse dire c’est que Vagator a rempli sa
mission : entre plage, footings légers, jus de fruits, saint valentin au
soleil, nous avons eu raison d’aller à Vagator !
Sans compter que l'on a dû laver tout notre linge à la main, alors après dans la chambre ça donnait quelque chose comme ça:
Pfff quelle vie! |
3. (Peter) Panjim
Panjim est la capitale de l’état de Goa, en réalité c’est
une deuxième capitale puisque la première, désignée aujourd’hui « Old
Goa » a été abandonnée au XVIIème siècle suite à des épidémies de choléra
et de paludisme alors qu’elle comptait au XVIème siècle autant d’habitants que
Londres ou Lisbonne… Notons que les portugais ont occupés la zone entre 1510 et
1961, date de leur retrait sous la menace de l’armée indienne, près de 15 ans
après l’indépendance de l’Inde !
Comme Peter, Panjim est donc une jeune capitale qui ne veut
pas grandir pour devenir une ville indienne adulte, elle garde un côté enfantin
avec ses 100 000 habitants, ses rues pavées calmes et son église blanche
qui surplombe la rivière Mandovi.
LE monument de Panjim, sa cathédrale |
Une rue de Panjim |
Nous y passons deux jours agréables surtout marqués par une
excursion à Old Goa qui présente une ribambelle d’édifices religieux illustrant
à merveille deux facettes des Portugais : ils sont très
religieux et ils savent manier la truelle !
A noter : nous avons dû affronter deux averses de pluie
aujourd’hui, c’est une première depuis le début du voyage et très exceptionnel
en cette saison à Goa!
Ciel nuageux post-pluie |
Ciel mi-bleu mi-nuageux post-post-pluie |
Ciel bleu post-post-post-pluie |
4. (Mission) Benaulim (possible)
« Votre mission,
si vous l’acceptez, consistera à courir le semi-marathon de Singapour
sans être ridicules »
C’est dans le cadre idyllique de Benaulim que nous nous
sommes lancé ce défi : nous cherchions une course en Inde pour le folklore
mais aucune date ne pouvait convenir donc nous nous sommes rabattus sur le
semi-marathon de Singapour, programmé le 31 mars.
C'est à cet endroit, les pieds dans le sable, que nous avons pris nos dossards...! [et oui il y avait le wi-fi] |
Pourquoi cette mission ? Parce que c’est une occasion
qui ne se représentera pas de sitôt, parce que nous avions pris quelques
cocktails de trop, parce que nous n’imaginions pas faire 5 mois sans compétition,
parce que nous sommes masos, parce que la belle plage de Benaulim est une
invitation aux footings rapides… Chacun se fera son opinion mais maintenant alea jacta est, notre coach préféré nous a concocté un plan d’entraînement sur un
mois pour nous rendre aptes à terminer correctement le semi.
Oh oui, on va faire un semi!! |
Un semi, youpi!! |
Benaulim nous a donc donné envie de nous dépasser et c’est
finalement assez peu étonnant : cet immense ruban de sable de plusieurs
kilomètres de long est un appel, à la fois un souffle et une aspiration, nous y
avons fait quelques chevauchées fantastiques entre mer et cocotiers, le ciel
pur au-dessus de nos têtes enivrées et le sable dur sous nos pieds ailés… Dans
l’exaltation nous n’avons vu aucune raison de refuser une mission Benaulim
possible !
La plage de Benaulim |
Benaulim, où l'on part pour une balade à vélo sur la plage:
Et aussi dans la campagne autour de Benaulim, où l'on peut voir jolies maisons et jolies églises:
Où l'on observe le retour des pêcheurs:
Où l'on aide les pêcheurs à sortir le bateau de l'eau:
A droite, Cédric fait sa muscu |
Où l'on admire un coucher de soleil:
Où l'on observe morts de rire les Russes se taper des pauses devant le coucher de soleil:
"Chui BG là ou quoi??" |
Où l'on voit avec horreur un serpent de mer (mort ouf!) sur la plage:
Mais ça veut dire que des fois il est vivant dans l'eau?? |
Où l'on admire un lever de soleil (suite logique du coucher...):
5. (Mais qui a tué) Palolem (Rose ?)
Dernière étape de notre périple dans l’état de Goa, Palolem
et sa baie ornée de chatoyants bateaux de pécheurs et de paillotes éphémères, le tout
couronné d’une ligne continue de cocotiers.
Magnifique plage de Palolem |
Nous rejoignons
Palolem dans un taxi que nous partageons avec Johannes, un allemand habitué de
Goa qui était notre voisin de chambre à Benaulim, et trouvons assez facilement
une superbe petite cabane donnant directement sur la plage.
Notre cabanette donnant sur la plage |
Palolem a ceci de commun avec l’humour de Kad et Olivier
qu’elle ne cherche pas le réel, elle s’en sert seulement comme d’un marchepied
vers autre chose : il est possible de vivre à Palolem sans jamais quitter
le plage et finalement pourquoi s’encombrer d'une ville quand il suffit de
rebâtir quelque paillotes à la fin de la mousson ? Ainsi chaque année
Palolem meurt et renaît toujours la même et toujours neuve.
Il paraît qu’il n’est de bonne compagnie qui ne se quitte,
Palolem nous offre une parfaite illustration de ce principe tant il est
évident qu’on pourrait se lover dans un repli de sable et laisser filer les jours et les semaines
face à l’océan, entre promenades sur les plages et séances de yoga…
Une autre vache de plage |
Un pêcheur... |
Un martin-pêcheur!!! |
Malgré le charme de Palolem nous partons au bout de deux jours seulement, à la fois ravis de notre escapade
à Goa et pressés de retrouver la « vraie » Inde, direction
Hampi !
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