Du 26 février au 1er mars 2013
La fascinante Hampi ne se laisse pas facilement
quitter : nous attendons le bus local qui doit nous reconduire à Hospet,
ça devait être rapide et simple, mais c’était sans compter sur la fête de la
pleine lune qui a lieu aujourd’hui !... Vous ne voyez pas le rapport entre
la pleine lune et les bus ? Pourtant il y en a un : les bus n’arrivent
plus à Hampi comme d’habitude… Alors après plus d’une heure d’attente et
toujours pas de bus, nous cédons et partageons un rickshaw avec une Allemande
et un Espagnol.
Après un repas relativement correct, nous sommes dans un bus
de nuit relativement confortable roulant à une allure relativement raisonnable
et qui devrait nous faire arriver à Mysore relativement à l’heure… Oui en Inde
tout est relatif !
Nous arrivons donc à Mysore où, une fois n’est pas coutume,
nous avons réservé notre hôtel par internet (après avoir cherché en vain une
solution de couchsurfing), du coup nous pouvons nous y rendre directement sans
faire le tour de la ville, ce qui est très appréciable quand on arrive à 6
heures du matin.
De son passé de capitale, Mysore garde quelques prestigieux
monuments au premier rang desquels son palais du Maharadjah, des marchés qui
concentrent les épices, parfums, soieries, fleurs, fruits et légumes de toute
la province du Karnataka, et une population somme toute assez honorable de
800 000 habitants.
La ville est réputée pour le travail de la soie et à l’instar de certains motifs de saris, on ne l’apprécie pas forcément au premier regard, il faut y passer un peu de temps… En effet les rues souvent larges et maisonnées sans grâce particulière, le tohu-bohu de la circulation et les traversées de routes acrobatiques peuvent légitimement rebuter un touriste débarqué du bus avec un fol espoir de ville des mille et une nuits.
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Dans les rues de Mysore |
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Au détour d'une rue, un sosie lunettier |
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Place près du marché |
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Place près du palais |
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Une rue comme une autre |
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Une rue encore et toujours |
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Une... devinez quoi!... |
Après un premier jour de découverte nous permettant de
visiter le marché, d’acquérir des chaussures de compétition pour Amandine (nos
chaussures ultra-légères ne pouvant convenir pour le semi-marathon) et de nous
reposer, nous entrons dans le vif du sujet en visitant le somptueux palais du
Maharadjah…
Le marché de Mysore:
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Fleurs, fleurs, fleurs |
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Bananes, bananes, bananes |
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Kumkum, kumkum, kumkum
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Fruits, fruits, fruits |
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Le site du palais est peut être aussi vieux que la dynastie des Wodeyar qui a
régné pendant 550 ans et jusqu’à l’indépendance de 1947, mais le bâtiment
actuel n’a qu’un siècle, construit en 1912 suite à
l’incendie du palais de bois qui précédait. Ce dualisme ou cette contradiction
entre antiquité et modernité se manifeste à chaque pas lors de la visite du
palais : les piliers de métal n’osent dire leur nom de peur de troubler
les plafonds de bois finement ouvragés, un ascenseur se niche au creux d’un
escalier de marbre, c’est une lumière électrique qui jaillit de lustres de
cristal… Les photos sont interdites donc ce n’est que l’imagination qui pourra
vous faire voir l’intérieur de ce grand et beau palais (ben oui il est beau s'il est palais...), dessinez le à votre goût ! Enfin on vous en met quand même de l'extérieur, ça donne une première idée...
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Le palais, vue générale |
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Le palais, vue d'un plus près |
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Lire son journal sur son éléphant, tranquille... |
Et aussi le palais de nuit, parce qu'il est joli aussi la nuit!...
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Le palais de nuit |
Lors de cette visite nous retrouvons un couple d’allemands
(Beate et Holger) croisés la veille au dîner et le matin au déjeuner, pour ne
pas faire mentir l’adage « jamais deux sans trois » nous décidons de
nous retrouver pour dîner le soir même et passons une excellente soirée sur une
terrasse à ciel ouvert surplombant Mysore et ses klaxons à déguster de
savoureux plats indiens (chicken tikka, raita, légumes en sauce, nans, etc.),
le tout arrosé de la bière nationale, la Kingfisher…
Les autres monuments de Mysore ne peuvent rivaliser avec le
palais mais les rues offrent parfois des spectacles que nous qualifieront de
pittoresques et la visite de fabriques d’huile de santal, d’usines de soierie
ou d’un musée du train est l’occasion d’un voyage dans le temps vers l’ère
industrielle.
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Musée du train, on avait le droit de prendre des photos alors on en profite! |
La fabrique de soie notamment est très impressionnante :
des dizaines et dizaines de métiers à tisser mécaniques sont alignés, chaque machine étant actionnée par un ouvrier qui change les fils de temps en temps, on est loin du petit tisserand faisant jouer ses mains sur un métier de bois... Toutes ces machines font un bruit de dingue, 70dB à vue d’oreille. On traverse des salles moins bruyante mais pas moins intéressantes: où les fil est filé, où le fil est embobiné, où le fil est teint, etc. Encore une fois,
photos interdites, alors faites marcher votre imagination !
Nous sommes partis depuis plus de deux mois maintenant et si
le temps semble pour nous suspendu, la nature nous rappelle à l’ordre : là
les cheveux de Cédric ça devient plus possible… Alors au détour de nos
déambulations à Mysore nous croisons un coiffeur et on se dit que cette fois il
faut y aller, oui on prend un risque, surtout quand on regarde certaines coupes
de cheveux dans la rue (mama mia cette teinture rousse sur la partie supérieure
du crane quelle beauté !), et c’est d’une voix finalement peu assurée
qu’on dit au coiffeur « I trust you ok, no joke ! », après on
ferme les yeux (enfin on enlève les lunettes ce qui revient finalement au
même…) et on attend. Le résultat : un peu court mais pas de catastrophe
majeure !
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Stress palpable avant le premier coup de ciseaux |
Quelques jours après la visite chez le coiffeur, Cédric est bien dégagé derrière les oreilles!
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Coiffeur, J+7 |
Nous achevons notre visite de Mysore en nous éloignant de 30
kilomètres pour visiter un temple (en bus local of course), certes ce n’est pas
le premier mais il vaut vraiment le déplacement : quelques tours épineuses
surplombent un édifice de taille modeste mais l’harmonie des proportions crée
un équilibre parfait et des sculptures exquises couvrent chaque mur et chaque
escarpement, le tout est un pur chef d’œuvre, assurément l’un de nos temples
préférés !
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Sculpture, détail |
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Plafond à l'intérieur du temple |
Et au retour, nous tombons sur une foire aux vaches!
Cette visite vient clore notre séjour à Mysore et c’est
d’abord dans un bus local bondissant au-dessus des nids de poules puis dans un
bus de touriste glissant silencieusement à travers la nuit que nous rejoignons
Cochin, notre prochaine destination.
La photo avant "coup d'ciseaux" est assurément nécessaire pour juger de l'état de nerfs palpables de notre Cédric d'athlète. Mais qu'en est-il de la preuve post-coups-d'ciseaux comme quoi tout s'est déroulé selon les convenances capillaires occidentales ?
RépondreSupprimer* palpable
Supprimerc'est quoi "bindi"?
RépondreSupprimer@Jérémy: Lol nous nous en allons de ce pas chercher une photo qui donne une idée du résultat!... Mais c'est bizarre on n'a pas pensé à en prendre une après... C'est peut-être un signe!
RépondreSupprimer@Maman: Tu as mis le point sur une erreur absolument manifeste de notre article!!!! Le bindi c'est le point que les Indiens se font sur le front, et la poudre colorée ça s'appelle le "Kumkum"! Ils s'en servent aussi pour teindre des tissus. Je vais vite vite vite corriger cette erreur ;-)
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