Petit Cochin d'Inde trop mignonnet (© Amandine) |
Du 2 au 5 mars 2013
De Mysore à Cochin, nous changeons d’état en passant du
Karnataka au Kérala, nous changeons aussi d’état d’esprit puisque nous quittons l’industrieuse et fastueuse Mysore pour rejoindre la bohème Cochin, grande ouverte sur l’océan.
Nous passons 4 jours paisibles à Cochin et nous y sentons tout de suite comme à la maison même s'il faut y affronter des records de température depuis le début du séjour.
Cochin s’appuie sur son riche passé pour se projeter vers l’avenir, à la recherche d'un équilibre entre tradition et modernité, comme nous allons le voir dans cet article.
Nous passons 4 jours paisibles à Cochin et nous y sentons tout de suite comme à la maison même s'il faut y affronter des records de température depuis le début du séjour.
Cochin s’appuie sur son riche passé pour se projeter vers l’avenir, à la recherche d'un équilibre entre tradition et modernité, comme nous allons le voir dans cet article.
Comme un symbole de Cochin: filets traditionnels et industrie portuaire... |
Une fois n’est pas coutume, à la descente du bus nous
donnons sa chance à un monsieur qui nous propose de loger dans sa guesthouse,
il a une bonne tête et il est 6 heures du matin donc on le suit, et là banco :
bien qu’un peu excentrée, la chambre est grande et propre, le tout pour moins de
10 euros, ce qui n’est pas fréquent en Inde du Sud.
Une seule promenade dans les rues de Cochin suffit pour
comprendre que cette ville a vu passé la terre entière : palais
hollandais, filets de pêche chinois, synagogue, église, mosquée, tombeau de
Vasco de Gama, entrepôts des compagnies britanniques, marchands d’épices de
toute l’Inde… La ville est un bazar à ciel ouvert et les étrangers sont
rapidement comme chez eux dans cette cité à taille humaine.
Filet de pêche chinois, aussi appelés carrelets chinois si l'on veut utiliser un terme plus technique |
Pour le faire fonctionner il faut tirer sur des cordes avec des pierres au bout et ainsi créer un mouvement de balancier |
Amandine vs. Cédric pour pêcher les poissons, on remarque tout de suite celui qui se donne à fond! |
Les petits poissons attrapés |
Synagogue de Cochin |
L'intérieur de l'église où fut inhumé Vasco de Gama à sa mort en 1524 |
Et le tombeau (pas très impressionnant!) dans lequel Vasco n'est resté que 14 ans avant son rapatriement à Lisbonne |
Affiches de film partout dans les rues |
Mais que va-t-il faire avec son poisson sur le dos ?! |
Séance de maquillage avant le spectacle |
Le gentil/Le neutre/Le méchant |
Attention, grande innovation pour cet article, on tente de vous mettre une vidéo!
2. Cochin l’avant-gardiste
Ville d’échange mais pas vile marchande, Cochin cultive son
âme d’artiste : pour éviter de seulement vivre de son riche passé, Cochin
organisait la première biennale d’art contemporain en Inde tout pile pendant
notre séjour…
Bon soyons honnêtes, après avoir arpenté la quasi-totalité
des sites d’exposition, nous n’avons pas été particulièrement bouleversés par
les œuvres présentées, l’art contemporain a ceci de gênant que le recours au
concept sert parfois à masquer les défauts d’exécution, le manque d’idée
originale ou la banalité du sujet ou de la représentation… Est-ce que ça veut
dire qu’il faut tout jeter ? Bien entendu non. Est-ce que ça veut dire que
parfois on a un peu l’impression qu’on se moque de nous ? Franchement ça
arrive…
Nous vous présentons les plus belles installations que nous avons vues:
Oui à gauche, ce sont des échelles, c'est l'oeuvre présentée |
Alors pour rendre hommage aux gros pipoteurs de l’art
contemporains, nous avons-nous aussi réalisé notre œuvre d’art, après tout
pourquoi pas ?
Nous sommes très fiers de vous présenter « Vacuité
aquatique et réclusion »:
Vacuité aquatique et réclusion, CedAmand2013 |
« Dans cette œuvre, l’artiste a voulu représenter le
néant emprisonné en chaque homme contemporain en utilisant comme support un
objet d’usage courant. La transparence permet de constater le vide, l’absence
de la matière aquatique initiale, qu’on peut aussi assimiler à un liquide
amniotique. Cette vacuité est dramatisée par les bouchons fermés, symboles de
réclusion, l’effet étant renforcé par l’ombre de bras qui ne saisissent finalement rien.
Cette œuvre pose une question ontologique, rendue plus
prégnante dans une ère qui impose la transparence : l’homme est-il
condamné à n’être qu’une enveloppe vide et artificielle, de plus séparé de ses
semblables et comme emprisonné ?
L’artiste a été inspiré par un sentiment de révolte
vis-à-vis de la société consumériste qui tourne le dos à la nature réelle de
l’homme et tend à le vider de sa substance pour l’enfermer dans un rôle
d’objet. »
Voilà ce qu’on aurait pu dire d’une photo de bouteilles
vides dans notre chambre si on était des artistes contemporains un peu escrocs,
nous précisons bien artistes contemporains escrocs et pas escrocs d’artistes
contemporains, ne mettons pas tout le monde dans le même panier !
D’ailleurs il n’est même pas forcément juste de les traiter d’escrocs puisque
la plupart ne font que se conformer à ce qu’on attend d’eux : comme si l’œuvre
ne pouvait pas se suffire à elle-même, on demande à l’artiste de l’enrober avec
du mauvais marketing… Que deviendrait l'artiste qui refuserait ce fonctionnement?
Malgré tout cette biennale est une excellente initiative qui
permet de découvrir des lieux habituellement fermés au public et d’animer la
vie culturelle locale autrement que par des spectacles traditionnels. En plus à cette occasion il y avait plein de peintures murales dans les rues de Cochin et ça c'était très très sympa:
D’ailleurs quand nous retournons une dizaine de jours plus
tard à Cochin, nous tombons sur une exposition que nous trouvons formidable,
comme quoi il ne faut pas désespérer !
Kashi Art Café |
Exposition temporaire (K S Radhakrishnan), ça on adore et il n'y a même pas de petits panneaux pour expliquer les œuvres! |
Et le petit coucher de soleil traditionnel avant de quitter Cochin |
Et c'est reparti pour la suite du voyage!! |
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