samedi 23 février 2013

Ellora (bien été sculptée cette grotte) & Ajanta (pas oublié ton pinceau ?)

Du 9 au 11 février 2013

Bombay-Aurangabad
Après Bombay et à l’issue d’une longue hésitation, nous rejoignons deux sites estampillés « Patrimoine mondial de l’Unesco », Ellora et Ajanta. 

Quatre constats majeurs pour cet article:

1. Mayur nous avait prévenus que c'était un peu loin, il avait raison
2. Aurangabad, la ville la plus proche, nous semblait sans grand intérêt, nous avions raison
3. Les experts considèrent qu’Ellora et Ajanta sont parmi les sites les plus intéressants d’Inde du Sud, ils ont raison
4. L’inde nous réserve toujours des moments un peu particuliers, il ne faut pas trop chercher la raison

     1. Les bus de nuit c’est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber (© Forrest Gump)

Départ de Bombay : suivant notre habitude, nous parvenons bien en avance au lieu de rendez-vous et nous trouvons notre bus, pas de souci nous dit le responsable repassez 15 minutes avant le départ. 

Qu’à cela ne tienne, nous investissons le premier bar venu et passons le temps en sirotant un masala tea (thé au lait et aux épices typique de l’Inde et assez délicieux quand il est réussi).

Nous revenons au bus avant l’heure convenue et attendons, attendons, attendons, l’heure passe, toujours rien, nous attendons encore, on se dit que quand même il n’y a pas beaucoup de monde qui attend avec nous, et en plus ils chargent plein de colis sur le toit du bus, étrange… Jusqu’au moment où quelqu’un vient nous chercher pour nous conduire à un autre bus, pas du tout à l’endroit indiqué! Pas d’inquiétude, this is India, et en plus le nouveau bus est hyper confortable, équipé de draps, oreillers, rideaux, etc.

Notre couchette de luxe
Voyage sans soucis jusqu’à Aurangabad, seule l’arrivée est rude car nous atteignons notre destination une demi-heure avant l’horaire prévu (un comble !) et nous sommes en train de dormir… Du coup on se fait un peu jeter dehors car le bus continue au-delà d’Aurangabad !

[Note technique: Attention ici nous créons une faille temporelle dans le récit pour vous raconter notre retour en bus entre Aurangabad et Bombay. cette entorse chronologique sera, nous l’espérons, avantageusement compensée par la comparaison rendue possible par l’approche thématique adoptée dans cet article.]

Nous mesurons notre chance de l’aller quand nous découvrons le bus du retour, ce n’est pas qu’il soit particulièrement délabré mais il fait hyper froid et nous n’avons pas de couverture, il n’y a pas d’oreillers et surtout les couchettes font 1M70 de long… Ce n’est pas un problème majeur pour Amandine mais quelle que soit la position : pieds en l’air, en momie, en quinconce, en fer à cheval, en arabesque, en flûte de pan ou en bracelet brésilien, il est quasi impossible de dormir quand on fait 1M80… On croise les doigts pour le prochain bus !

2. Aurangabad, rien à signaler

Nous arrivons à Aurangabad peu avant le lever du soleil et tâchons de trouver un hôtel au rapport qualité-prix acceptable. Notre ambition était peut-être au-dessus de nos forces puisqu’après avoir visité deux hôtels complets et un hôtel hors de prix, nous atterrissons dans un hôtel trop cher à la propreté plus que douteuse : bienvenue à Aurangabad !

Les rues d'Aurangabad, ça fait rêver n'est-ce pas!
Soyons justes : nous n’avons pas vraiment cherché à découvrir les charmes d’Aurangabad, disons qu’ils sont peut-être bien cachés car ils ne nous sont pas apparus de manière évidente…

Pas grand-chose à dire donc de cette ville de 900 000 habitants qui nous a néanmoins fait l’effet d’un gros bourg, nous retiendrons surtout sa gare routière d’où sont partis les bus locaux qui nous ont conduits à Ellora le premier jour et Ajanta le second.

Notre superbe bus

3. Ellora & Ajanta, fausses jumelles, vraies sœurs   

Nous avons fait le trajet en 2 fois: Aurangabad Ellora / Aurangabad Ajanta
Le bus local est une solution économique et étonnamment efficace, la fréquence est très élevée et même si le confort reste précaire, les voyages se font sans vraies difficultés.

Fuyant notre hôtel, nous arrivons donc à Ellora et sommes rapidement rassurés : oui le site valait les heures de trajet en bus et les hôtels miteux, ouf pas de regrets !

« Tu es pierre et de cette pierre je bâtirai mon temple », les 34 temples-grottes (ou grottes-temples) ont été édifiés entre 600 et 1000 après JC en creusant directement la roche : pour le temple Kailasa (le plus grand d’Ellora) on estime que 200 000 tonnes de roche ont été dégagées par 7000 ouvriers travaillant pendant 150 ans, c’est la plus grand sculpture monolithique du monde (donc entièrement taillée dans un seul bloc de pierre!). 

Tout ça c'est un seul bloc de pierre, incroyable non?!
Ca méritait bien un petit saut!

De cette origine rupestre, les temples d’Ellora conservent un aspect massif et les sculptures des temples, parfois originales dans la représentation, sont souvent imposantes et ne peuvent rivaliser en finesse avec celle d’Angkor par exemple.

Beaucoup beaucoup de pierre!
 


Cédric tout petit par rapport aux sculptures!
Notons que le site d’Ellora comporte des temples de trois religions : Bouddhisme, Hindouisme  et Jaïnisme… Apparemment les dieux cohabitent sans trop de difficultés.

Grotte bouddhique
Outre les statues et les grottes, Ellora est aussi le repère de nombreux petits singes trop mignonnets devant lesquels nous nous émerveillement ce qui nous vaut les gentilles moqueries d'un Indien "Bah alors y'a pas de singes en Europe?!" "Bah en fait non y'en a pas..."!



Le lendemain nous gagnons Ajanta à l’issue d’un nouveau trajet en bus local, deux heures et demie pour parcourir les quelques 105 kilomètres tout de même !

Ajanta (IIème – VIème siècle) est la sœur aînée d’Ellora, elle en tire un surcroît de distinction et de grâce, quand la cadette la surpasse en fastes et en dimension.

Vue générale, les grottes sont creusées tout le long de la paroi
Les sculptures d’Ellora sont aussi remarquables que les peintures d’Ajanta mais le meilleur burin ne saurait rivaliser de finesse avec un pinceau habile… 

Peinture vieille de plus de 1500 ans, incroyable non?!
 

Les peintures d’Ajanta, qui ne semblent pas encore correspondre à des stéréotypes en termes de représentation, sont émouvantes d’ancienneté et de délicatesse et nous sommes au final encore plus impressionnés par Ajanta que par Ellora.

On peut également admirer de belles sculptures à Ajanta:



Et une grotte inachevée permet de comprendre le procédé pour creuser les grottes, pour ceux qui voudraient s'y mettre voilà le principe : il faut creuser des tranchées parallèles puis évider les parties pleines pour dégager des piliers qui soutiendront le toit, ensuite il ne reste plus qu'à faire la décoration... A vos pioches et à vos burins!

La grotte inachevée, incroyable non?!
4. Deux moments typiquement indiens, pour le plaisir! 

Tant à Ellora qu’à Ajanta, nous constatons un phénomène assez étonnant : nous nous faisons régulièrement prendre en photos, parfois à la dérobée, parfois sans gêne, parfois avec notre autorisation, parfois avec toute la famille, parfois avec chacun des membres de la famille à tour de rôle… C’est un curieux et assez sympathique retournement de perspective puisqu’habituellement nous sommes de l’autre côté de l’objectif !

On en a profité pour prendre nous aussi quelques photos:


Il a fallu un peu de temps pour rassembler toute la famille!
Dans le bus du retour d’Ellora, une scène complètement surréaliste : après nous avoir un peu houspillé en hindi (ou en marathi, la langue locale, ou en une autre langue parce qu’à vrai dire nous sommes incapables de faire la différence) parce que nos sacs prennent de la place dans le bus, une femme en burqa (on dira ce qu’on veut et au risque de déclencher des débats, il est selon nous plus difficile de communiquer avec quelqu’un dont on ne voit pas le visage) nous tend son enfant d’un an et nous le met sur les genoux, ça durera un bon quart d’heure avant qu’elle le reprenne…  Ne pas chercher à comprendre, this is India !


Prochain épisode : road(bad)trip, plages de sable fin et cocotiers

Pour vous donner envie ;-)


lundi 18 février 2013

Bons baisers de Bombay

Du 3 au 8 février 2013


Mumbai - 12,5 millions d'habitants
Soyons francs : au départ nous n’attendions pas monts et merveilles de Bombay, c’était pour  nous une porte d’entrée commode pour l’Inde du Sud, comme cela l’avait été pour le roi George V lors de sa visite en 1911, témoin cet arc de triomphe :

Gateway of India
Nous n’avions pas l’intention d’ériger d’autres arcs de triomphe pour d’évidentes raisons mais aussi parce que nous n’attendions pas nécessairement de grandes victoires à Bombay… Je m’explique : nous gardons un souvenir pour le moins mitigé de notre passage à Delhi il y a 5 ans où foule agressive, bruit infernal et misère mal dissimulée formaient un cortège forcément un peu déplaisant. Or dans notre esprit Bombay était assimilée à une Delhi du Sud, d’où une certaine appréhension au moment d’atterrir sur le sol indien…

Beaucoup de visiteurs en Inde affirment que la première impression est olfactive, nous ne les contredirons pas puisque nous avons été frappés de retrouver dès la passerelle de débarquement l’indéfinissable odeur de l’Inde, inchangée 5 ans après. Restait à voir si dans l’intervalle nous avions tant changé que ce séjour en Inde ne nous laisserait pas les merveilleux souvenirs du premier… Pour paraphraser les affreux, l’Inde, c’est clair, tu l’aimes ou tu la quittes !

Pour ajouter une complication, nous inaugurons un nouveau mode de voyage puisque pour la première fois nous allons nous adonner au couchsurfing, littéralement surf sur canapé, pratique qui consiste à être hébergé par des habitants du pays et qui permet de partager un peu de leur quotidien.

Cet article est donc une première réponse à nos doutes, appréhensions, préjugés et espérances.

1.    Mayur et Priya, nos nouveaux amis indiens
Si le couchsurfing c’est être hébergé par des gens comme Mayur et Priya, dans 10 ans il n’y a plus d’hôtel dans le monde… Après avoir un peu tourné dans le quartier avec le taxi et demander notre chemin à des gens (hyper serviables : ils indiquent des directions même quand ils ne savent pas trop !), nous arrivons à près de minuit et sommes accueillis comme des amis et non comme des étrangers : une chambre nous est réservée et nous avons même une salle de bains pour nous seuls. 

Vue de la fenêtre de notre chambre!
Il est clair que Mayur et Priya font partie de l’Inde « moderne » vantée en occident et disposent d’un niveau d’éducation et de conditions de vie qu’une grande majorité de Français est en droit d’envier… Ils n’en sont pas moins de « vrais » indiens avec lesquels nous avons de passionnants échanges sur les perceptions mutuelles de l’Inde et de la France ou les us et coutumes de chaque pays, il faudrait consacrer une thèse à ces sujets et telle n’est pas la prétention de ce blog…

Poser des mots sur cette expérience nous donne l’impression de l’appauvrir : les petits déjeuners et les soirées en commun, la journée de visite avec Mayur qui avait pris un jour de congé pour nous faire découvrir (et parfois découvrir lui-même !) des parties méconnues de Bombay, les échanges sur le meilleur planning pour notre voyage en Inde, les récits de nos voyages respectifs… 

Cédric et Mayur lors de notre journée de visite. Mais que dit Cédric à Mayur??
Ce fut une fantastique expérience et nous avons quitté Priya et Mayur (ainsi que leur fille Anoushka) à regret, en nous promettant de nous voir quand ils viendront en France !

En souvenir de notre séjour avec Mayur et Priya
Sous de tels auspices, notre séjour à Bombay s’annonçait très bon, il fut mieux que ça puisqu’il nous a permis de reprendre contact avec l’Inde telle qu’on  en avait gardé le souvenir : enivrante dès le premier abord, exaspérante parfois, surprenante souvent, fascinante toujours.

2.    Retour en Inde, clichés, surprises et confirmations
Après l’odeur vient le bruit : en Inde le klaxon sert à tout, prévenir qu’on tourne ou pas, dire qu’on est content ou pas, montrer qu’on a une voiture, faire sursauter les piétons bref c’est un concert en tûûût majeur auquel nous sommes conviés dès que nous franchissons la porte de l’appartement de Mayur et Priya… Pour autant, la circulation nous semble moins frénétique que dans nos souvenirs d’Inde du Nord : hormis les klaxons et la tendance des indiens à changer de file sans prévenir, Paris n’a rien à envier à Bombay en ce qui concerne la circulation !

Autre souvenir, la bureaucratie indienne : il y a cinq ans, chaque démarche administrative était comparable à ce que vit Asterix dans la maison des fous (album « Les 12 travaux d’Asterix »)… Vous qui entrez dans une poste ou une mairie indienne, oubliez toute rationalité, d’autres forces sont à l’œuvre en ces lieux, il vous faudra les comprendre et les dompter pour espérer en sortir vivant. Illustration : nous attendons une lettre en poste restante (oui on est audacieux, Mayur ouvrait de grands yeux quand on lui a dit qu’on avait fait ça), donc nous nous rendons à la poste de Bombay pour la récupérer et là c’est le drame puisqu’après avoir visité plusieurs services et constaté (avec une pointe d’inquiétude) que le tri du courrier est encore largement manuel, on nous annonce que notre pli n’est pas arrivé… 
Affligés mais pas encore totalement abattus, nous nous faisons confirmer depuis la France (spéciale dédicace à Mathilde qui s’occupe de tous nos trucs pénibles !) que la lettre est bien en Inde puis retournons quelques jours plus tard au bureau de poste. Après avoir effectué exactement le même circuit que la première fois  et en insistant un peu, quelqu’un finit par nous sortir notre lettre d’un tas de courrier (au principe de classification totalement mystérieux) ! Un soupçon de mauvaise foi au passage : on nous dit que la première fois nous n’avions pas indiqué qu’il s’agissait d’une lettre recommandée, c’est faux mais pourquoi le relever ? Nous avons notre courrier, c’est tout ce qui compte… Précisons que tout ceci se passe dans la meilleure ambiance possible, tout le monde fait preuve de bonne volonté, inutile de s’énerver, tout ceci nous dépasse alors prenons le temps nécessaire pour que l’alignement des astres et la volonté des dieux permettent à notre lettre fragile d’émerger du magma du courrier de Bombay… 
Notre confiance dans la poste indienne restaurée par cette deuxième visite couronnée de succès, nous poussons l’audace jusqu’à envoyer un colis en France !... 6 kilos de souvenirs et choses dont nous n'avons finalement pas l'utilité, on se sentira plus léger! A ce jour, le colis n’est toujours pas arrivé… Affaire à suivre !

Ce que tu devrais recevoir Math!!
Autre souvenir : les vaches, il y en avait absolument partout dans le nord, elles se font plus discrètes à Bombay, il faut dire que le milieu urbain n’est pas le mieux adapté à leur physionomie… D’autant qu’elles trouvent moins facilement à manger puisque la saleté (autre cliché) est moins omniprésente à Bombay que dans le nord, nous n’avons pas eu à slalomer entre les déchets comme cela nous était parfois arrivé…

Souvenir à nouveau : les épices, pas de surprise à ce niveau, ça arrache grave… La seule chose qui nous rassure c’est que Priya nous dit qu’elle aussi trouve la nourriture parfois un peu trop épicée, ouf on se sent moins seul !

Premier thali, Cédric ne sait pas encore qu'il va suer à grosses gouttes!
Souvenir encore, la foule et les sollicitations : si l’enfer c’est les autres  c’est sûr que l’Inde ne sera jamais un paradis… Ils sont plus d’un milliard alors forcément en venant en Inde on prend le risque de se sentir un peu noyé, d’autant qu’en Inde du Nord la densité avait tendance à être encore plus forte sur les quelques mètres carrés autours de nos augustes personnes car nous étions souvent sollicités pour tout et n’importe quoi : si on avait acheté un objet à chaque marchand, il aurait fallu affréter un cargo pour ramener tout ça ! Sauf que là les gens sont certes nombreux mais nous ne nous sentons pas opprimés pour autant, nous sommes hélés comme peut l’être n’importe quel client potentiel (sans ciblage ou insistance particulière donc) et pouvons évoluer sans trop de difficultés.

Ça tombe bien, Bombay se révèle bien plus intéressante que ce qu’on envisageait…

3.    Si c’est Bombay comme ça…                            …Faudrait pas que ça change
Bombay, qu’il faudrait appeler Mumbai puisque la ville a changé de nom en 1998 (grosse tendance à la ré-indianisation des noms de villes lors des 20 dernières années), Mumbai donc a hérité de ses colons britanniques quelques bâtiments d’un fort beau gabarit :

Université de Mumbai
Prince of Wales Museum
Gare de Mumbai (Victoria Terminus)
Anecdote marrante : le bâtiment ci-dessous, le Taj Mahal Palace, a été bâti à la fin du XIXème siècle par Monsieur Jamshedji Nasarwanji Tata qui s’étant vu refuser l’accès à un hôtel au motif qu’il était indien a décidé de construire le plus bel hôtel de la ville… C’est ça la classe ! 

Taj Mahal Palace
A noter : Tata Group c'est aujourd'hui 98 filiales, 300.000 employés et 3,2% du PIB indien.

Ratan Tata possède à peine 1% du capital de Tata Group. Une part de 65% du groupe est détenue par des organismes caritatifs et des millions de dollars sont reversés chaque année à des œuvres de bienfaisance… Du coup Mayur nous disait que Tata est une entreprise très respectée en Inde.

En plus de son passé grand breton, Mumbai est une vraie ville indienne où l'on peut trouver:

- Des plages, ci-dessous la fameuse Chowpatty Beach:.

 

- Des bateaux:

Près de Gateway of India
Près de Haji Ali
- Une mosquée:
Mosquée Haji Ali
- Des marchés de fruits et légumes:

Crawford Market
On dirait que c'est la saison des ananas!
- Des marchés d'antiquités:


- Des matchs de cricket:


- Un lavoir géant où sont lavées chaque jour des tonnes de linge, à la main et seulement par des hommes!:

Dobi Ghat
Dobi Ghat
 - Un quartier sans voiture donc sans klaxon!:


Mumbai abrite aussi un très impressionnant musée dédié à Gandhi, non pas que le bâtiment soit colossal ou les collections étincelantes mais nous sommes dans une maison dans laquelle la Mahatma a vécu plusieurs années et des fragments de sa vie (lettres, objets, photos notamment) sont présentés en toute simplicité, et cela suffit à créer une émotion assez forte… 

La chambre de Gandhi
Lire la correspondance de Gandhi et Tolstoï donne le sentiment d’être convié à la table de deux géants tandis que lire la lettre de Gandhi à Hitler en 1939 l’appelant mon frère et lui demandant de renoncer à la guerre donne l’impression de voir la sagesse s’adresser à la folie avec l’innocence d’un enfant.

Mais au-delà d’un patrimoine qui mériterait d’être mieux connu, Mumbai est une parfaite illustration de l’Inde et de ses contrastes : des centres commerciaux ou des immeubles d’affaires clinquants côtoient la plus extrême pauvreté, sur la route on croise des charriots tirés par des vaches à côté de Mercedes, une scène artistique dynamique émerge tandis que les films kitchissimes de Bollywood continuent de faire salles combles… Bref c’est fou, c’est normal, c’est l’Inde…

Kala Ghoda Festival
Kala Ghoda Festival
Kala Ghoda Festival
Kala Ghoda Festival
Wall project

En conclusion, Bombay a été une superbe porte d’entrée sur l’Inde, la grande aventure commence maintenant !